Non aux petites filles modèles ! Non qu’il s’agisse de les encourager à désobéir à leurs parents ou à leur maîtresse (ou maître). C’est plutôt les adultes qu’il faut convaincre de laisser les fillettes jouer à l’extérieur sans se soucier de la propreté de leur robe ou autres vêtements.
C’est une philosophe américaine, professeur à l’université de l’Oregon, qui lance la réflexion dans « Social Science and Medicine ». On sait en effet, selon les chiffres des CDC, que les femmes sont plus fréquemment victimes d’asthme que les hommes (8,9 % contre 6,5 %) et que, selon les statistiques des National Institutes of Health, elles sont trois fois plus touchées par les maladies auto-immunes.
L’hypothèse de Sharyn Clough est qu’il y a une différence significative, qualitative et quantitative, entre les germes auxquels sont exposés les garçons et les filles, parce que ces dernières sont davantage « vêtues de tenues qui ne sont pas supposées se salir, qu’elles jouent moins dehors que les garçons et sont plus souvent surveillées par leurs parents ». Alors qu’on se soucierait peu que les garçons se roulent dans la terre.
Envoyons donc nos filles jouer à l’extérieur comme les garçons, sans aller, plaisante la philosophe, « jusqu’à conseiller de manger la poussière à la cuillère » et luttons pour que les cours de récréation et les aires de jeu ne soient pas recouvertes de gomme ou de ciment. Et tant pis pour les robes roses !
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