Le Royaume-Uni va lancer une grande étude de cohorte qui vise à suivre pendant 3 ans, 2 500 à 3 000 élèves âgés de 7 ans à la rentrée de septembre 2014 afin d’évaluer si le téléphone portable ou autre technologie sans fil a un effet sur le développement neurocognitif et le comportement des enfants.
L’étude SCAMP (Study of cognition, adolescents and mobile phones) est selon les auteurs, « la plus importante menée à ce jour ». Conduite par des chercheurs du Collège impérial de Londres (Imperial College London), de l’université Birbeck et l’Institut tropical et de santé publique suisse et soutenue par le ministère de la Santé britannique, elle va solliciter toutes les écoles de la banlieue londonienne.
À la recherche d’une preuve scientifique
Les chercheurs expliquent que, jusqu’à présent, peu de données existent sur une vulnérabilité particulière des enfants comparés aux adultes exposés aux ondes électromagnétiques. Des recommandations notamment anglaises préconisent une utilisation limitée des téléphones portables chez les moins de 16 ans, un conseil qui « ne repose que sur un principe de précaution... en l’absence de preuve scientifique », soulignent les auteurs.
Or font-ils observer, 70 % des enfants de 11-12 ans possèdent un téléphone portable et 80 % des élèves du secondaire utilisent du WIFI.
Les participants seront soumis à tests d’évaluation de l’attention, de la mémoire et devront compléter un questionnaire à l’âge de 7 ans et 9 ans en présence de leur professeur et chercheurs qui vérifiera les conditions de passation. Les données collectées permettront d’estimer aussi leur compréhension du langage mais aussi la présence de certains symptômes comme une anxiété ou une hyperactivité. Une association éventuelle sera recherchée en fonction de la fréquence et le mode d’utilisation du téléphone et autres appareils électroniques sans fils et du style de vie.
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