Alors que la stratégie décennale de lutte contre le cancer consacre son premier axe à l'amélioration de la prévention, le Centre de coordination des dépistages de Nouvelle-Aquitaine (CRCDC NA) a installé ce 1er septembre son comité de pilotage, chargé d'élaborer son plan régional pour les années 2022-2026.
« Réaliser 1 million de dépistages en plus à horizon 2025 est l’objectif ambitieux fixé par le gouvernement dans la stratégie décennale. Cet objectif ne saurait être atteint sans la mobilisation des centres régionaux de coordination (...) au plus près de nos concitoyens », a salué le Pr Norbert Ifrah, président de l'Institut national du cancer (Inca), présent lors de l'installation du comité de pilotage.
En Nouvelle-Aquitaine, « si la participation aux dépistages du cancer colorectal et du sein est supérieure à la moyenne nationale, elle reste insuffisante (moins de 30 % pour le premier, à peine plus de 50 % pour le second) et les disparités territoriales restent encore trop importantes », indique le Dr Benoît Elleboode, directeur général de l'agence régionale de santé (ARS).
C'est pourquoi l'ARS a confié la mission de formaliser un plan régional ciblé sur la prévention au CRCDC NA, qui, sous statut associatif, a en charge depuis 2 ans la coordination des dépistages dans les 12 départements de la région (en application du troisième plan cancer).
Le collectif mis en avant
Bien que c'est l'ARS qui aura le dernier mot pour arrêter le plan régional, le CRCDC-NA promeut une stratégie collective pour son élaboration, associant tous les acteurs de la santé publique et du dépistage de la région. Et son directeur général, Benjamin Gandouet, met en avant « la force de notre collectif », à même de livrer « une analyse précieuse dans l’expertise des forces et des écueils rencontrés et de définir les ambitions collectives à porter ».
Concrètement, il s'agira de recenser les dispositifs existants pour les dépistages des cancers du sein, colorectal et du col de l'utérus, d'analyser les réponses à apporter aux enjeux de santé publique et de définir de nouvelles actions coordonnées pour les cinq prochaines années. Quant au DG de l'ARS, il insiste sur l'importance des innovations technologiques (comme la dématérialisation des lectures de mammographies) et la nécessité des actions de sensibilisation.
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