Dix femmes sont mortes et une soixantaine d’autres souffrent de complications à la suite d’un programme de stérilisation de masse mené dans l’État de Chhattisgarh, au centre est de l’Inde, samedi 8 novembre.
Près de la moitié (24) des femmes ayant subi des complications est dans un état grave, ont annoncé les autorités, après avoir eu connaissance de multiples signalements faisant état de baisse de tension ou de vomissements.
Les raisons des décès sont encore inconnues, mais les médecins s’interrogent sur le rôle des médicaments administrés après l’opération, une stérilisation par voie laparoscopique, sous anesthésie générale.
Le gouvernement de l’État du Chhattisgarh a lancé une enquête et ordonné la suspension de quatre responsables du secteur de la santé. Une plainte a été déposée par la police contre le chirurgien qui a opéré.
Une réponse à la colère des habitants du district de Bilaspur, lieu de l’opération, qui sont descendus dans la rue, en demandant des sanctions contre les médecins.
Chaque famille d’une femme décédée sera indemnisée à hauteur de 400 000 roupies (5 200 euros environ).
Ces opérations de stérilisation sont organisées dans divers États dans le cadre d’un programme national qui prévoit d’accorder 1 400 roupies (20 euros) aux femmes volontaires.
Plusieurs ONG - comme Human Rights Watch (HRW) - dénoncent ces opérations de stérilisation, où les femmes sont mal informées des risques qu’elles encourent, et sont opérées dans des conditions médicales parfois déplorables. HRW plaide aussi pour une meilleure information des hommes en terme de contraception. Le programme de planning familial Indien cible essentiellement les femmes : un tiers de la population y ayant recours opte pour la stérilisation de la femme ; celle de l’homme étant mal acceptée socialement.
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