En ces temps de réchauffement climatique, le merveilleux est soumis aussi à son bilan carbone. Et celui du Père Noël constitue un record catastrophique. Le magazine en ligne ConsoGlobe s’est livré à des études statistiques à mi-chemin entre la science-fiction et le compte de Noël pour évaluer le dégagement en CO2 provoqué par l’exploit logistique de la distribution des cadeaux de Noël.
Il a tout d’abord estimé à un milliard le nombre des enfants de moins de neuf ans dans la population mondiale (considérant qu’au-delà, ils ne croyaient plus au Père Noël) ; à raison d’une moyenne de 3,5 enfants par foyer, ce sont 258 714 286 maisons qui visiteraient le Père Noël, un chiffre ramené à 51 4 280 000 lieux de livraison, pour tenir compte des régions où Noël n’est pas fêté. Sachant que chaque enfant reçoit en moyenne 5,5 cadeaux, que leur poids moyen serait de 1,7 kg, ce sont 707 millions de cadeaux qui seraient livrés pour un poids total de 1,2 million de tonnes, au long d’un parcours estimé à 149 millions de kilomètres (en supposant que les enfants sont répartis également sur les cinq continents…).
En considérant que le traîneau est bien optimisé et qu’il ne pollue pas davantage qu’une Renault Clio, soit 115 g de CO2 au kilomètre, la douce nuit de Noël, du coup, va bombarder dans le ciel étoilé 17,1 millions de kilos de gaz carbonique, joyeux Noël, merci !
Il faudrait encore pondérer la loufoquerie de ces comptes de Noël en y ajoutant la centaine de kilos de méthane que météorise un renne au long d’une année, en vue de son intervention de Noël. Et surtout, il faudrait évaluer l’empreinte carbone de la fabrication industrielle des cadeaux eux-mêmes !
Scandaleux illuminé
Plus sérieusement, des chercheurs américains du Center for global development (CGD) se sont inquiétés de la consommation électrique des éclairages de Noël ; en croisant une étude du département américain de l’énergie avec des données de la Banque mondiale, ils ont montré que pour les seuls États-Unis, les illuminations du Père Noël pèsent 6,63 milliards de kWh.
Le Père Noël consomme donc en quelques jours davantage d’électricité aux seuls États-Unis d'Amérique que durant toute une année au Salvador (5,35 milliards de kWh), en Éthiopie (5,30 milliards de kWh) ou en Tanzanie (4,81 milliards de kWh). Tandis que 600 millions d’Africains n’ont pas d’accès à l’électricité, le Père Noël est un scandaleux illuminé !
La France n’est évidemment pas en reste, elle est littéralement enguirlandée à Noël pour pas moins de 75 millions de kWh, soit 10 % de sa consommation électrique annuelle, a calculé l’ADEME (Agence pour environnement et la maîtrise de l’énergie). Un chiffre en diminution grâce aux communes et aux commerçants qui remplacent leurs lampes à incandescence par des LED et autres ampoules à basse consommation, huit à dix fois moins gourmandes. Signe des temps, le Père Noël tente de se faire plus écolo.
Cancer colorectal chez les plus de 70 ans : quels bénéfices à une prise en charge gériatrique en périopératoire ?
Un traitement court de 6 ou 9 mois efficace contre la tuberculose multirésistante
Regret post-vasectomie : la vasovasostomie, une alternative à l’AMP
Vers un plan Maladies rénales ? Le think tank UC2m met en avant le dépistage précoce