Plusieurs études d’extension ou de suivi semblent montrer que l'effet thérapeutique de certains antiostéoporotiques persiste à l’arrêt du traitement pendant plusieurs années. D’autres études montrent l’intérêt à poursuivre le traitement au-delà de 5 ans.
Ainsi, le risédronate garde des effets rémanents sur le remodelage osseux 3 ans après 2 ans de traitement et continue à réduire le risque de fractures vertébrales (FV) un an après un traitement de 3 ans. L'alendronate a lui aussi un effet rémanent sur les marqueurs pendant 4 à 5 ans. De plus, une étude montre que sa poursuite 5 ans de plus après une première cure de 5 ans protège vis-à-vis des FV cliniques, mais pas des FV morphométriques ni des fractures périphériques. "On pourrait peut-être envisager de continuer l’alendronate au-delà de 5 ans lorsque le risque fracturaire est vertébral? " s’interroge le Pr Jacques Fecthtenbaum. Le zolédronate a une rémanence de 2 à 3 ans et sa poursuite à 6 ans montre une réduction significative du Risque relatif de FV de 52 % entre la 3e et la 6e année. L'efficacité du tériparatide sur les FV semble persister lui aussi selon une étude observationnelle, mais elle est difficile à évaluer dans la mesure où 60 % des femmes ont ensuite reçu des BP. Le ranélate de srontiuum montre un effet rémanent un an après 4 ans de traitement (sur la DMO). de plus, la DMO continue à augmenter si l’on poursuit le traitement à 5 ans. Continuer le raloxifène au-delà de 3 ou 4 ans ne semble pas améliorer le risque de FV sauf peut-être sur les FV initialement sévères et ne réduit pas celui de fracture non vertébrale.
Mais dans ces études "Les effectifs sont faibles et à bas risque dans les groupes placebo, des biphosphonates (BP) sont parfois ajoutés et l'objectif principal porte essentiellement sur des critères intermédiaires, marqueurs osseux ou DMO dont on sait qu'ils ne sont pas toujours parallèles au risque fracturaire" tempère le Dr Éric Lespessailles. Elles doivent donc être examinées d'un œil critique.
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