Les produits cosmétiques sont des substances (ou mélanges) destinés à être mises en contact avec diverses parties du corps : épiderme, systèmes pileux et capillaire, ongles, lèvres et organes génitaux externes, dents et muqueuses buccales. Leur objectif étant de les nettoyer, de les parfumer, d'en modifier l'aspect, de les protéger, de les maintenir en bon état ou de corriger les odeurs corporelles. Aujourd'hui, en l'absence d'autorisation préalable de mise sur le marché pour les produits cosmétiques, les fabricants doivent garantir que leurs produits satisfont aux exigences législatives, réglementaires et ne présentant aucun danger pour la santé. « Or la réglementation actuelle concernant les cosmétiques n'est pas assez contraignante. Par ailleurs, est-elle toujours suivie par les industriels, notamment pour ce qui concerne les composants d’importation ? D’une manière générale les cosmétiques sont insuffisamment étudiés et la liste d'ingrédients qu'ils contiennent reste opaque pour le grand public. Aujourd'hui encore, on retrouve par exemple, des cancérogènes tels que certains CMR 2 ou CMR 3, dans certains produits », regrette le Dr Laurent Chevallier, médecin attaché au CHU de Montpellier, auteur de « Le Livre anti toxique » (édition Le livre de Poche, 2018).
Face au risque potentiel de certains cosmétiques - pouvant contenir des perturbateurs endocriniens, des allergènes et des irritants - l'urgence est de mettre en garde les femmes enceintes. « C'est notre priorité car certaines substances, telles que les nanoparticules, peuvent atteindre le fœtus. Il faut hiérarchiser le risque : une crème solaire utilisée 15 jours par an est moins nocive qu'une crème de jour (contenant des perturbateurs endocriniens) utilisée au quotidien. Nous leur recommandons d'utiliser de préférence des cosmétiques bios (contenant moins d’additifs) ainsi que des huiles végétales (sans conservateurs, ni émulsifiants, ni parfums) ». Par ailleurs, il faut toujours vérifier leur origine : certains mascaras provenant du Moyen-Orient peuvent, par exemple, contenir du plomb. « Ces conseils sont également valables pour la population générale », résume le Dr Chevallier.
Article précédent
Moins de cancers chez les consommateurs d'alimentation bio ?
Article suivant
Une injustice d'ordre génétique
Vigilance concernant les compléments alimentaires du sportif
L'OMS révise ses recommandations sur le sucre
Le logo Nutri-Score fait son trou
Ces applis qui nous aident à mieux manger
Le plaisir dans l’alimentation, un vecteur de bonne santé
Encourager l'activité physique des personnes âgées
Moins de cancers chez les consommateurs d'alimentation bio ?
Cosmétiques : prévenir le risque pour la santé
Une injustice d'ordre génétique
Que penser des régimes alimentaires « sans » ?
La supplémentation en vitamine D utile en traitement d'appoint
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature