Si le risque de somnolence induit par les antihistaminiques ou les myorelaxants est connu de tous, ces molécules ne sont pas les seuls médicaments courants à même de provoquer une somnolence. Ainsi, selon l’Afssaps, sur 9 000 spécialités pharmaceutiques, jusqu'à 3 000 seraient susceptibles de retentir sur les capacités de conduite notamment à cause de leurs effets sédatifs . Certains antimigraineux comme les triptans mais aussi certains antihypertenseurs centraux sont notamment concernés. L’importance de la sédation dépend du produit, de sa posologie, de sa pharmacocinétique, de sa durée d’action
de l’heure de la prise et du sujet.
Afin de mieux identifier les médicaments potentiellement à risque pour la conduite, l’Afssaps a procédé à une classification des différents médicaments, en trois groupes, en fonction de leur « dangerosité » potentielle. Pour les médicaments du premier groupe ( niveau 1 ), le risque est faible et la prise du médicament ne remet généralement pas en cause la conduite de véhicules, mais nécessite que les patients soient informés avant de prendre le volant. Pour les médicaments de niveau 2, les effets pharmacodynamiques délétères pour la conduite automobile sont prédominants par rapport à la susceptibilité individuelle et la prise du médicament peut, dans certains cas, remettre en cause les capacités de conduite de véhicules et nécessite l’avis d’un professionnel de santé (médecin, pharmacien). Enfin, pour les molécules classées niveau 3, les effets pharmacodynamiques du médicament rendent la conduite automobile dangereuse. Lors de leur utilisation la conduite de véhicules est formellement déconseillée. Depuis 2005,cette classification se traduit sur chaque boîte de médicaments par un pictogramme jaune (médicaments de niveau 1) orange (niveau 2) ou rouge (niveau 3).
Somnolence, médicaments et conduite automobile
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