« Avant, on allait chez le gynéco, on se mettait toute nue pour être examinée et on ne se posait pas de questions. » Comme le souligne le Dr Mignot, l’examen pelvien a longtemps été peu questionné, considéré comme la norme gynécologique. Mais la donne a changé et désormais, « les patientes ont compris que cela n’était pas toujours nécessaire ». Et si, auparavant, l’examen systématique pouvait avoir du sens chez des patientes peu rompues aux questions médicales, depuis, « les femmes se sont acculturées, devenant plus à même de repérer des choses anormales et de signaler d’éventuels symptômes », analyse la généraliste.
En parallèle, le caractère potentiellement intrusif de l’examen pelvien a été davantage considéré. « On a eu tendance à l’oublier mais regarder l’intimité d’une femme peut être très gênant (pour l’intéressée) », insiste le Dr Mignot.
« Nous avons profondément conscience de cette mutation qui s’inscrit dans l’autonomie des patientes et nous paraît complètement légitime », indique le Pr Fauconnier. Pour autant, « l'évolution de la société ne doit pas conduire à supprimer l'examen gynécologique », met en garde le spécialiste. Et d’appeler à « accompagner cette évolution mais dans le bon sens ». Plutôt que de « censurer l’examen gynécologique, il faut continuer à le faire quand il est utile, mais en expliquant pourquoi, en respectant davantage la notion d’information et de consentement que par le passé et en s’assurant que la formation des jeunes va bien dans ce sens ».
À ce titre, les recommandations encouragent d’ailleurs l'instauration, en formation initiale, « de séances de simulation incluant au minimum des mannequins de basse fidélité ».
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« L'évolution de la société ne doit pas conduire à supprimer l'examen gynécologique »
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