La journée de grève interprofessionnelle et nationale de ce jeudi 10 novembre, à l'appel de la CGT, touchait essentiellement les transports, mais aussi le secteur de la santé. La fédération de la santé et de l'action sociale de la CGT a ainsi appelé à la mobilisation dans les établissements, tout comme l'union syndicale de la CGT de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP).
Plus étonnant, les syndicats de médecins du travail se joindront également au cortège. Le syndicat national des professionnels de santé au travail (SNPST) a indiqué qu'il s’associait à ce mouvement de grève, tout comme la branche santé travail de la CFE-CGC. Si, à l'hôpital, le mot d'ordre concerne principalement la hausse du point d'indice, les médecins du travail protestent, eux, contre la dégradation de leurs conditions de travail et une rémunération insuffisante.
« Perte de sens »
Le SNPST réclame « des moyens suffisants et adaptés aux besoins des professionnels en santé au travail », une « révision de la grille salariale en adéquation avec les compétences » ou encore le statut de salarié protégé « pour tous les intervenants de l’équipe pluridisciplinaire de santé au travail ». « Il est urgent d'avoir des services de santé au travail efficients », clame la structure menée par le Dr Jean-Michel Sterdyniak.
De son côté, la CFE-CGC « santé travail », qui soutient les mêmes revendications, estime que les médecins du travail « ne peuvent plus effectuer leurs missions », avec un travail qui « perd son sens ». La Dr Anne-Michèle Chartier, présidente du syndicat, déplore « une gestion comptable de l’activité », « des changements organisationnels qui déshumanisent la prise en charge des salariés » et des médecins du travail « découragés par le manque de visibilité sur l’avenir du métier ».
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