Le club des cinq, une longue histoire de scissions et de dissidences

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Publié le 02/12/2019
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Crédit photo : S. Toubon

Au terme des dernières élections professionnelles (2015) et d'une enquête de représentativité, cinq syndicats de médecins libéraux ont été reconnus représentatifs. Tour d'horizon des forces actuelles.

• La Confédération des syndicats médicaux français (CSMF)

Née en 1928, longtemps organisation unique, la CSMF est le plus ancien et le premier syndicat médical français. Elle incarne la défense d'une médecine à la fois libérale et sociale et le combat contre la maîtrise comptable. Historiquement conventionniste, la centrale polycatégorielle est présidée depuis 2014 par le néphrologue Jean-Paul Ortiz. Score 2015 (tous collèges) : 25,40 % contre 33,46 % en 2010. Nombre d'adhérents revendiqué : 13 000. Cotisation : 300 à 450 euros par an selon les départements.

• La Fédération des médecins de France (FMF)

Issue en 1968 d'une scission avec la CSMF (pour regrouper initialement les médecins hostiles au conventionnement), la FMF a obtenu en 1980 la création d'un secteur à honoraires libres. Présidée par le généraliste Jean-Paul Hamon, cette centrale – qui avait reçu le renfort des coordinations dans les années 2000 – abrite quatre branches (Union Généraliste, Union Spécialistes, UMEP pour les expertises particulières et PTL pour plateaux techniques lourds). Score 2015 (tous collèges) : 22,69 % contre 16,17 % en 2010. Nombre d'adhérents revendiqué : 2 000. Cotisation : 270 euros par an.

• Syndicat des médecins libéraux (SML)

Fondé en 1981 par le Dino Cabrera, le SML s'illustre par la défense des intérêts des médecins de secteur II et à expertises particulières (MEP). Polycatégoriel, résolument libéral et mobilisé contre l'« étatisation » croissante de la santé, le syndicat est présidé depuis 2016 par le stomatologue Philippe Vermesch. Score 2015 (tous collèges) : 19,82 % contre 21,70 % en 2010. Nombre d'adhérents revendiqué : 4 500. Cotisation : 290 euros par an.

• MG France

Là encore, ce sont des médecins « confédérés » qui font dissidence pour créer MG France en 1986, avec l'idée d'un mouvement spécifique de défense de la médecine générale. Considéré comme le plus « à gauche » sur l'échiquier, inventeur du médecin référent, le syndicat monocatégoriel défend l'organisation des soins primaires autour du médecin généraliste traitant. Il est présidé depuis 2017 par le Dr Jacques Battistoni, généraliste dans le Calvados. Score 2015 : 31,29 % dans le seul collège généraliste (17,19 % tous collèges). Nombre d'adhérents revendiqué : 4 500 à 5 000. Cotisation : 300 euros par an

• Le BLOC
Créée en 2010, peu avant les élections professionnelles, l'union syndicale Le BLOC regroupe trois composantes de l'exercice sur plateaux techniques : les anesthésistes-réanimateurs libéraux de l'AAL, les gynécologues-obstétriciens du SYNGOF et les chirurgiens de l'UCDF. Il s'est imposé aussitôt comme la première force dans son périmètre chirurgical. Score 2015 : 66,79 % dans le collège des plateaux techniques (10,92 % tous collèges). Nombre d'adhérents : entre 3 500 et 4 000. Cotisation : 250 euros

 


Source : Le Quotidien du médecin