C’EST LE PRODUCTEUR Paulo Branco qui a proposé à David Cronenberg d’adapter le roman publié par Don DeLillo en 2003. Le cinéaste a écrit le scénario en six jours, en recopiant pendant trois jours des pans entiers de dialogues puis en remplissant les vides entre les dialogues les trois jours suivants.
Alors que « le capitalisme touche à sa fin » et que Manhattan est paralysée par la visite du président, un golden boy s’engouffre dans sa grandissime limousine… pour aller se faire couper les cheveux à l’autre bout de la ville. Le film est le récit d’une journée très particulière pour ce personnage, qui, au fil des rencontres, va faire une expérience quasi métaphysique.
« Cosmopolis », ce sera donc, d’abord, des dialogues, des mots qui coulent, qui s’emballent, qui s’enrayent. Avec une scène finale dans laquelle le duel de mots ne dure pas moins de 20 minutes. Pour Cronenberg, cependant, « le cinéma est un visage qui parle ». Celui de Robert Pattinson, relativement inexpressif, on ne sait si c’est volontaire, va souvent occuper l’écran. Séduisant, certes, mais aussi quelquefois à la limite du monstrueux. Le cinéaste de « Faux semblants » et de « Crash » aime les personnages hors normes, les métamorphoses. Ici, les mutants, ce sont les golden boys de Wall Street.
Du coup, on a du mal à juger de l’éventuel talent de Pattinson, qui est pourtant de toutes les scènes et bien loin de « Twilight ». On est sûr en revanche de ne pas vraiment apprécier les numéros qu’impose Cronenberg à Juliette Binoche et à Mathieu Amalric, même si ce dernier offre une respiration bienvenue.
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