Les arrêts de travail coûtent cher à la communauté nationale. Non seulement il faut que l’assurance maladie les prenne en charge à la place de l’entreprise, mais il est nécessaire de remplacer les employés malades.
Le maire de Poissy, Karl Olive (Les Républicains), a semble-t-il trouvé le remède à ce problème récurrent vécu par toutes les municipalités affectées par les baisses des dotations de l’Etat. Après avoir lancé un plan de départ volontaire chez les personnels municipaux, il part à la chasse à l’absentéisme des agents. Selon lui, depuis la suppression du jour de carence le 1er janvier 2014, le nombre d’arrêts a progressé de 20 %.
Même pris en charge par l’assurance maladie, ils coûteraient deux millions d’euros à la mairie. « A la mairie de Poissy, la moyenne est de 20 jours d'arrêt de travail par an par agent, contre 11 jours dans les entreprises privées », précise-t-il. Et le maire a aussi sollicité l’aide des médecins généralistes en leur envoyant un courrier : « Chers Docteurs, écrit-il dans un courrier du 25 mars adressé à 45 généralistes, il en va de ma responsabilité de vous sensibiliser davantage à l'impact des arrêts de travail sur la collectivité. [...] Je vous invite donc à faire preuve d'une vigilance accrue. » L’édile invite même les praticiens à réorienter les agents vers le service municipal de prévention.
Stupéfaits, la plupart des médecins concernés sont en colère. Selon le Dr Lehmann qui a lancé une lettre pétition de protestation : « C'est comme si Pierre Gattaz écrivait à tous les médecins de France pour leur demander de réduire les arrêts de travail. On rêve ! C'est une atteinte à notre indépendance. »
Après deux burn-out, une chirurgienne décide de retourner la situation
La méthode de la Mutualité pour stopper 2,4 milliards d’euros de fraude sociale
Yannick Neuder lance un plan de lutte contre la désinformation en santé
À la mémoire de notre consœur et amie