52 % des Français estiment insuffisante la reconnaissance apportée aux professionnels de santé

Le paradoxe français est souligné par les données du dernier sondage Viavoice/FHP publié le 21 septembre. Selon 8 Français sur 10, les hôpitaux publics et privés ont su gérer la crise sanitaire en première ligne. Mais en même temps, ils pointent la mauvaise gestion des lits de réanimation (57 %), des maladies hors Covid (61 %), des problèmes de santé mentale (57 %). Tout en reconnaissant l'engagement des professionnels de santé : un tiers ont une meilleure image des personnels paramédicaux et selon 52 % la reconnaissance par l'exécutif manque encore à l'appel. Quand on rentre dans le détail, les Français souhaiteraient pérenniser la synergie entre les secteurs public et privé. La gestion de la crise par les médecins et pharmaciens est mise en avant par respectivement 75 et 80 % des sondés. La même fourchette estime que la coopération public/privé a été une bonne chose et qu'elle devrait même se prolonger hors période de crise et sur tout le territoire. Selon les auteurs du sondage, la crise aurait changé les perceptions des Français sur les missions de service public, celles-ci étant possiblement assurées par seulement par le public, mais aussi par le privé (73 %). Dans cette logique, selon 86 % des sondés, la santé aura une place privilégiée lors du débat de la campagne électorale pour l'élection présidentielle 2022. Sont mises en exergue les actions à mener prioritairement : former davantage de professionnels de santé (61 %), favoriser l'accès à la proximité des soins (57 %), accorder plus de moyens aux établissements de santé (57 %) et à la recherche médicale (55 %), relocaliser massivement la production de matériel sanitaire (57 %) et informer plus les sondés (67 %) sur les réformes structurantes actuelles en matière de santé. Les candidats potentiels ou déjà en piste n'ont plus qu'à plancher.