L’impact de la crise sanitaire aura-t-il été plus limité en 2021 qu’en 2020 pour la démographie française ? C’est ce qu’il ressort du bilan démographique 2021 de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee).
Publiée le 18 janvier, l’étude signale que l’espérance de vie à la naissance a enregistré une légère hausse l’année dernière, sans toutefois revenir au niveau de 2019. Ainsi, elle s’établit à 85,4 ans pour les femmes (85,1 ans en 2020 et 85,6 ans en 2019) et à 79,3 ans pour les hommes (79,1 ans en 2020 et 79,7 en 2019).
L’institut note par ailleurs que « l’espérance de vie des femmes en France en 2020 était la plus élevée de l’Union européenne (UE), à égalité avec l’Espagne ; pour les hommes, la France est en position moyenne au sein de l’UE, et reste derrière l’Italie (80,1 ans) et l’Espagne (79,7 ans), pourtant fortement touchées par la pandémie ».
67,8 millions d'habitants
Dans son bilan, l’Insee indique qu’au 1er janvier, « la France compte 67,8 millions d’habitants : 65,6 millions résident en France métropolitaine et 2,2 millions dans les cinq départements d’outre-mer », soit une augmentation de 0,3 % par rapport à l’année précédente. L’institut précisant que « le solde naturel, différence entre les nombres de naissances et de décès, s’établit à + 81 000 ».
Une hausse de 0,4 % de la natalité
Du côté de la natalité, le nombre de naissance a connu une légère hausse en 2021 par rapport à 2020. 738 000 bébés sont ainsi nés en France l’année dernière. L’Insee observe un impact du confinement du printemps 2020 qui a entraîné une chute du nombre de naissances neuf mois après (entre le 15 décembre 2020 et le 15 février 2021) puis un rattrapage à l’été 2021.
La mortalité plus faible qu'en 2020 mais en hausse par rapport à 2019
En matière de mortalité, l’année 2021 compte un peu moins de décès que 2020. Ainsi, « 657 000 personnes sont décédées en France (selon les estimations arrêtées fin novembre 2021) ; c’est 12 000 de moins qu’en 2020 (– 1,8 %), mais nettement plus qu’en 2019, avant la pandémie (+ 44 000, soit + 7,1 %) », signale l’Insee. Outre les décès liés au Covid, l’organisme mentionne plusieurs éléments d’explication et notamment « l’arrivée des générations nombreuses du baby-boom à des âges de forte mortalité ».
L’institut pointe d’ailleurs la poursuite du vieillissement de la population française. « La part des 65 ans ou plus augmente depuis plus de 30 ans et le vieillissement de la population s’accélère depuis le milieu des années 2010 », précise l’étude. Au 1er janvier, 21 % de la population est âgée de 65 ans ou plus et 9,8 % de 75 ans ou plus.
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