C’est un rendez-vous pour le moins novateur qui a vu le jour le 15 octobre dernier dans la capitale des assurances. Un généraliste dating. En clair, un job dating de la médecine générale qui a mis face à face, pendant des entretiens de sept minutes, d’un côté des internes en médecine générale, de l’autre des professionnels de la région : généralistes cherchant un successeur, élus venus présenter l’attrait de leur commune ou médecins en exercice pluriprofessionnel en maison de santé ayant besoin de renforts dans les départements des Deux-Sèvres, de la Vienne ou de la Charente-Maritime.
En 2020, un faux départ dû au covid
« En toute honnêteté, je ne peux pas vraiment m’attribuer l’idée, explique en souriant la présidente de l’antenne locale de l’Intersyndicale ReAGJIR, (Regroupement autonome des généralistes jeunes remplaçants et installés), le Dr Cécile Richard, seule généraliste aujourd’hui installée dans le village Les Trois-Moutiers et elle-même à la recherche d’une ou d’un associé. C’est mon prédécesseur à ReAGJIR qui voulait développer le concept, seulement c’était en 2020 et le Covid a tout arrêté ».
Mais aujourd’hui, le Dr Richard, organisatrice de l’événement, a réussi à transformer l’essai puisque 35 personnes se sont inscrites à ce premier « généraliste dating ». Sept internes de médecine générale ont ainsi pu rencontrer, ceux qui seront peut-être demain, leurs futurs confrères ou leurs futurs élus. « En plus les différents types d’activités étaient présents du milieu rural, semi-rural au milieu urbain », se réjouit le Dr Richard.
Un élargissement à d'autres régions ?
« Ce n’est pas un type de réunion qui donne des résultats immédiats. Mais des contacts ont été pris et les échanges ont été riches, ce qui a permis, je l’espère à certains des internes présents de possiblement se projeter. Ensuite, nous verrons bien… », diagnostique Cécile Richard, qui forte du succès de cette première expérience envisage, pourquoi pas, de la reconduire l’an prochain, voire de l’élargir à d’autres régions. Toutes pistes qui seront débattues lors du prochain Conseil d’administration de ReAGJIR qui se tient à Toulouse ce week-end du 22 octobre. « Tout ce qui permet de mettre les gens en relations dans un territoire de santé est une bonne chose. Cela met du liant. Pour les patients, les élus et entre les médecins de différentes générations. En Alsace, par exemple, nous avons déjà les Journées de l’installation et les ateliers de la médecine générale. Mais pas encore un « généraliste dating » », relate le Dr Élise Fraih, la présidente de ReAGJIR depuis son cabinet du Bas-Rhin.
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