L’affirmation revient régulièrement dans les débats. La France dispose de trop de lits d’hôpitaux. Et de citer alors l’exemple des pays scandinaves. La situation comme d’habitude est plus contrastée. Certes la moyenne européenne des pays de l’OCDE s’établit à 4,7 lits pour 1 000 habitants. En France il s’élève à 6,1 lits pour 1 000 habitants. Mais des pays comme l’Allemagne et l’Autriche sont de plus mauvais élèves, avec respectivement un taux de 8,1 et 7,6 pour 1 000 habitants. Les champions toutes catégories sont toutefois le Japon (13,2) et la Corée (11,5). Comment expliquer ce différentiel ? « Il existe des admissions sociales à l’hôpital », note le rapport de l’OCDE. Une part importante des lits est réservée à la prise en charge des personnes âgées. Alors que le vieillissement de la population est inéluctable dans l’Hexagone, la réduction du nombre de lits s’impose-t-elle pour tous les établissements ?
Durée moyenne de séjour, les hospitaliers doivent mieux faire
L’efficience s’évalue sur un critère comme la durée moyenne de séjour (DMS). La France enregistre un mauvais score avec la 4e plus longue DMS (10,1 jours) des pays de l’OCDE. La moyenne est de 7,8 jours. Elle est précédée par le Japon, la Corée et la Fédération de Russie. La situation varie toutefois selon les prises en charge. Si pour l’accouchement, la France occupe encore la 4e place, elle se distingue pour le traitement de l’infarctus aigu du myocarde. Et se classe ici en dessous de la moyenne européenne (5,9 jours versus 6,5 jours). Les différences sont notables selon les pathologies.
Salaires des infirmières, la France à la traîne
La vocation, c’est bien, mais une rémunération attractive est l’un des facteurs qui selon l’OCDE influe le plus sur « la satisfaction et l’attrait de la profession ». Dans la plupart des pays de l’OCDE, la rémunération des personnels infirmiers en milieu hospitalier s’établit légèrement au-dessus du salaire moyen. Au Mexique et au Chili, elle est même deux fois plus élevée. La France dans ce domaine est particulièrement mal classée. Elle rémunère ses infirmières en dessous du salaire moyen avec un taux de 0,95. Elle précède seulement dans ce classement la Finlande, la Hongrie et la Lettonie.
Biosimilaires, un marché très variable d’un pays à l’autre
Les disparités sont très fortes sur le marché des biosimilaires dans les pays de l’OCDE. En 2015, date de recueil des données, deux types de biosimilaires étaient alors principalement disponibles, l’époétine et l’anticorps anti-facteur de nécrose tumorale (Anti-TNF). La fracture est nette entre l’Est et l’Ouest de l’Europe. Les biosimilaires de l’époétine occupent 100 % du marché en Hongrie, Pologne, République slovaque et en République tchèque, à comparer avec 2 % en Belgique et 6 % au Royaume-Uni. En France ce taux grimpe à 45 %, mais est encore loin de la moyenne des pays de l’OCDE (69 %).
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