Selon les premiers résultats de la statistique annuelle des établissements de santé (SAE), publiée par la direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees), le nombre de lits d’hospitalisation continue de diminuer en 2021.
Ce sont 4 316 lits d’hospitalisation complète qui ont été fermés en 2021 dans les établissements de santé français. Cela correspond à une diminution de 1,1 %.
« Ce repli poursuit une tendance observée depuis plusieurs années, qui reflète la volonté de réorganiser l’offre dans un contexte de virage ambulatoire, mais aussi de contraintes de personnel ne permettant pas de maintenir les lits », souligne les auteurs de l’étude.
Depuis 2013, la baisse cumulée atteint 30 000 lits d’hospitalisation complète, soit -7,3 % en huit ans. Au 31 décembre, les 2 984 hôpitaux publics et privés disposaient donc de 382 587 lits d’hospitalisation complète.
Au total, plus de 21 000 lits ont été supprimés sur la période fin 2016-fin 2021 correspondant en majeure partie au premier quinquennat d'Emmanuel Macron. Soit deux fois plus que sous son prédécesseur François Hollande (-10 000) mais nettement moins que durant le mandat de Nicolas Sarkozy (-37 000).
Parallèlement, le nombre de places d’hospitalisation partielle continue d’augmenter. En 2021, il progresse de 3,4 %, soit 2 743 places de plus en hospitalisation de jour. Depuis fin 2013, 15 000 places ont été créées, soit une hausse de 22,1 % en huit ans.
L'HAD augmente ses capacités d'accueil de 7 %
L’hospitalisation à domicile progresse également. Après la forte progression de 10,5 % observée en 2020, ses capacités d’accueil augmentent encore de 6,8 % en 2021. Ce sont 22 800 patients qui peuvent être pris en charge simultanément en HAD sur le territoire.
« En période de tension hospitalière, les établissements de santé accentuent leur recours à l’HAD, notamment afin de prendre en charge des patients non concernés par le Covid-19, comme des patients chroniques stabilisés (en alternative à une hospitalisation complète), de permettre des sorties précoces d’hospitalisation ou le retour à domicile immédiat de certains patients des urgences devant faire l’objet d’une surveillance, ou encore de délivrer des traitements spécialisés habituellement dispensés en hôpital de jour », analyse la Drees.
Fin 2021, l’HAD représente ainsi « 7,6 % des capacités totales de prise en charge en hospitalisation complète en court et moyen séjours (hors psychiatrie), contre 2,1 % en 2006 ».
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