Les opérations de chirurgie de l’obésité ont doublé en France depuis 2010. La HAS publie ce mardi 11 octobre un rapport dévoilant qu'une grande partie des patients ne bénéficierait pas d’une prise en charge préopératoire suffisante pour assurer la réussite de leur chirurgie. Face à ces résultats, l’autorité, associés aux acteurs professionnels et associatifs concernés par le problème, désire étendre l’évaluation de cette phase majeure des soins à l’ensemble des établissements de santé, et ce dès 2017.
Informer le patient, effectuer un bilan médical et psychologique, se concerter entre professionnels afin de prendre les bonnes décisions : toutes ces étapes doivent être scrupuleusement respectées en amont afin de s’assurer du succès de chaque opération. En effet, la chirurgie bariatrique reste une intervention lourde qui peut entraîner des complications et qui nécessite un suivi à vie. C’est pourquoi cette solution n’est pas adaptée à tous les patients. Ainsi, depuis 2013, des indicateurs de qualité et de sécurité de soins sont à disposition des professionnels de santé pour vérifier au bon déroulement de chacune de ces étapes.
Une prise en charge préopératoire qui s’améliore mais qui reste insuffisante
En 2015, 172 établissements de santé sur les 501 qui réalisent ce type de chirurgie ont participé au recueil de ces indicateurs sur la base du volontariat. En tout, ils contribuent à la moitié des opérations de chirurgies de l’obésité qui ont lieu en France. Premier constat : depuis la création de ces indicateurs il y a 3 ans, les professionnels semblent se les être appropriés pour améliorer leurs pratiques et les résultats s’améliorent d’années en années. Néanmoins, toutes les étapes ne sont pas systématiquement respectées lors de chaque intervention alors qu'elles demeurent pourtant indispensables. D’après les chiffres, 6 patients opérés sur 10 ont bénéficié à la fois des bilans de comorbidité et endoscopique ainsi que d’une évaluation psychologique. De même, seulement 4 opérations sur 10 ont été décidées dans le cadre d’une concertation entre plusieurs professionnels et ont fait l’objet d’une communication au médecin traitant.
Par ailleurs, les données varient beaucoup en fonction des établissements concernés, ce qui témoigne d'une grande diversité des pratiques selon les structures. Sans surprise, les Centres spécialisés de l’obésité (CSO) surclassent les autres établissements.
Suite à ces résultats, la HAS souhaite qu’à partir de 2017, la totalité des établissements de santé en France qui réalisent ce type d’interventions participe aux évaluations de qualité de la prise en charge préopératoire. Ceci afin d’affiner les connaissances de ces pratiques sur tout le territoire et d’inciter les professionnels de santé à s’évaluer. Mettre en place des démarches d’améliorations conformes aux recommandations fait également partie des objectifs.
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