Le contraste était saisissant entre la cérémonie des vœux organisée par la Fédération hospitalière de France qui regroupe les hôpitaux publics et celle tenue par la Fédération de l’hospitalisation privée. D’un côté, le propos se voulait consensuel, loin de toute polémique. Et affichait en dépit des difficultés au quotidien, le concept d’une grande famille unie marchant vers le progrès. En témoignait la participation de Jacqueline Hubert (Chu de Grenoble) et de Frédéric Martineau en charge d’une mission sur les groupements hospitaliers de territoire (GHT) qui doit s’achever dans les prochains jours. Sevena Relland (CH de la haute Côte-d’Or) avait la charge d’illustrer comment le sanitaire et le médico-social marchent main dans la main au service du patient. Le volet recherche appliquée et manifestation de solidarité lors des attentats de novembre dernier était représenté par le Dr Célia Crétoile, PH à l’hôpital Necker et le Dr Alain Mercuel, psychiatre à l’hôpital Saint-Anne. Bref, on avance en dépit des obstacles.
À la FHP, le ton était nettement plus politique et martial. Et répondait aux « déclarations d’hostilité » à l’égard des cliniques privées qu’ont représenté la loi de santé, le PLFSS et la campagne tarifaire selon son président Lamine Gharbi. Les cliniques n’attendent plus rien de leur ministre de tutelle. Et attendent les prochaines échéances électorales pour être mieux « traités ». Le signal fort a été donné avec la participation d’Alain Juppé et de François Fillon aux dernières rencontres de la FHP. Après les quelques turbulences observées en fin d’année 2014, l’alliance avec les médecins libéraux et leurs syndicats représentatifs est réaffirmée avec conviction. Au-delà des postures, la FHP lance la réflexion sur les réseaux de soins. Quant aux groupements hospitaliers de territoires (GHT), ils sont brandis par la fédération comme une menace contre les cliniques. Dans le cadre d’une riposte, des expérimentations de GHT privés devraient être lancées dans deux régions.
Quel peut être le point commun entre les deux fédérations ?
Les deux présidents se lancent dans le même projet en 2016, à savoir la rédaction d’une plateforme politique à l’attention des prochains candidats. Sans risque de se tromper, les propositions devraient être fort différentes. Un front uni de l’hospitalisation n’est pas pour demain.
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