ll s'agit d'un changement de paradigme dû à la crise sanitaire, comparé aux années précédentes : 1 300 créations de postes sont inscrites dans le nouveau projet social de l'AP-HP. Pour renforcer les équipes de soignants, 885 postes supplémentaires seront créés sur les métiers en tension comme les infirmiers, kinés, sages-femmes et manipulateurs radio. Alors que ces effectifs avaient progressé de manière continue entre 2012 et 2018 pour atteindre 21 400 début 2018, ils se sont par la suite beaucoup érodés surtout sur les infirmiers et les manipulateurs. L'objectif de l'AP-HP est de retrouver ce niveau antérieur.
100 ETP AS et 200 IDE supplémentaires
300 postes supplémentaires (100 ETP aides-soignants et 200 IDE) seront dédiés aux promotions professionnelles, notamment pour des passerelles entre le métier d'aide-soignante vers celui d'infirmière. 115 postes avec de nouvelles journées de travail (8 heures au lieu de 7H36) viendront compléter les effectifs des services volontaires pour « expérimenter de nouvelles organisations de travail ». Ces nouveaux personnels permettront d'intégrer 10 % des services dans l'expérimentation.
Réinternalisation
Pour réduire le recours à l'intérim, l'AP-HP compte « substituer, autant que possible, ces dépenses par des ressources internes ». En effet, l'intérim médical a augmenté de 80 % pour atteindre en 2019 l'équivalent de 700 paramédicaux à temps plein (soit une enveloppe de 36 millions d'euros). Pour y parvenir, l'AP-HP compte utiliser les heures supplémentaires qui pourront être majorées à 50 % dès 2021 (suite du Ségur) et recruter. Selon le document, « la diminution de 22 millions d'euros des dépenses d'intérim équivaut à un gain de près de 400 ETP, qui, s'il est versé sous forme d'heures supplémentaires majorées, constitue une rémunération supplémentaire au bénéfice des agents ». Autres avancées, les contractuels en poste depuis deux ans et les soignants récemment embauchés seront titularisés. Le volet formation n'est pas oublié non plus avec l'augmentation des capacités, notamment par la création d'un Ifsi supplémentaire de 110 places ou le développement de contrats d'allocation d'études dès la deuxième année d'étude.
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