Ils ont claqué la porte. Les trois syndicats d'optique ont dénoncé la fausse concertation avec la Direction de la Sécurité sociale (DSS) engagée pour mettre en place le reste à charge zéro sur les lunettes. Alain Balbi, président du Rassemblement des opticiens de France évoque « une baisse de 30 % des plafonds de remboursement et des conditions drastiques de renouvellement anticipé qui resterait impossible avant un an ». Ce qu'a confirmé la ministre de la Santé Agnès Buzyn : « C'est plus compliqué parce que la filière s'est organisée avec énormément d'opticiens sur le territoire. La réforme risque de changer les équilibres économiques à terme. » Alain Gerbel, Fédération nationale des opticiens de France, enfonce le clou : « On va transférer de l'ordre de 1 milliard d'euros de remboursements à la charge de notre profession, parce que cette réforme n'est pas financée. »
Paniers reste à charge zéro versus libre
Concrètement, que prévoit la réforme encore en concertation pour l'instant ? Serait instauré un plafonnement des prix à 70 euros pour les lunettes à verres unifocaux, 140 euros en multifocal et 170 euros pour les verres progressifs. Concernant le reste à charge, l'objectif des pouvoirs publics est de fixer le panier de soins à reste à charge zéro autour de 20 % des achats de lunettes en volume, à demande inchangée. Le reste du marché (80 %) serait à tarifs libres. À terme, les clients se dirigeront de plus en plus vers le panier gratuit. Quant à l'assurance maladie, elle rembourserait plus sur le panier zéro, passant de 4 à 10 ou 15 %, et baisserait drastiquement sa prise à charge sur le panier libre, n'octroyant que quelques centimes.
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