Le dossier doit être plus explosif que les ordonnances sur la loi travail. La HAS depuis la nomination d’Agnès Buzyn n’a toujours pas de patrone(ne). La décision finale serait prise au château. S’il n’y a plus d’urgence, pourquoi la question de la gouvernance de la HAS n’est-elle pas tranchée ? Elisabeth Hubert, ancienne ministre de la Santé de Jacques Chirac et actuelle présidente de la Fédération nationale des établissements d’hospitalisation à domicile fait depuis plusieurs mois la course en tête. Généraliste de formation, n’ayant jamais appris la langue de bois, Elisabeth Hubert impulserait pour le moins une nouvelle dynamique à une jeune institution parfois guettée par le politiquement correct et qui doit savoir manifester son indépendance scientifique à l’égard du gouvernement.
Mais dans les dernières semaines une autre candidate a surgi du bois. PUPH à l’hôpital Bichat, Dominique Le Gudulec incarnerait la continuité. La légitimité scientifique s’acquiert en France par les concours universitaires et rien d’autre. Cette prochaine nomination ne relève donc pas de la simple discussion académique. Emmanuel Macron provoquera-t-il à la HAS une disruption ? Réponse dans les prochains jours.
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