Le gouvernement a confirmé lundi la suppression du régime de sécurité sociale spécifique des étudiants, qui seront progressivement rattachés au régime général à partir de la rentrée 2018 a annoncé la ministre de l'Enseignement supérieur, Frédérique Vidal. "En 2019, ce sera le cas de l'ensemble des étudiants", précise le plan dévoilé par la ministre et le Premier ministre Edouard Philippe.
Les mutuelles étudiantes qui géraient leur couverture santé depuis l'après-guerre ne sont évidemment pas satisfaites. "Forcément nous sommes déçus", a déploré le président de la LMDE, Romain Boix. Ces acteurs ont avant tout vocation à s'occuper de leur couverture maladie de base, déléguée en 1948 à la MNEF, devenue la LMDE (la mutuelle des étudiants), puis, à partir de 1972, à une dizaine de mutuelles régionales, qui proposent par ailleurs des complémentaires santé. Aujourd'hui, ces dernières, rassemblées au sein du groupe Emevia recensent 1 million d'affiliés, la LMDE 850 000.
La LMDE, plombée par une dette colossale, avait été placée sous sauvegarde judiciaire en 2015, avant de voir la majorité de ses prérogatives transférées à l'Assurance maladie. Depuis, les affiliés de la LMDE ont ainsi, déjà, leur couverture de base gérée par le régime général, la LMDE s'occupant des affiliations ou des actions de prévention. La réforme annoncée par le gouvernement prévoit d'aller plus loin avec la suppression du régime des étudiants.
"C'est un acquis qui disparaît", a regretté Ahmed Hegazy, président du groupe de mutuelles étudiantes régionales soulignant l'expertise des mutuelles pour des jeunes mal informés des complexités du système de santé. De "nombreuses questions restent en suspens", estime-il en outre, inquiet pour les 600 salariés des mutuelles régionales, même si le gouvernement propose à une partie d'entre eux de rejoindre les CPAM. "Revendication historique" de la Fage, ce rattachement constitue "une avancée", a en revanche estimé le premier syndicat étudiant dans un communiqué.
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