En juillet 2019, le ministère des Solidarités et de la Santé et celui de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation avaient saisi le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) pour une évaluation du service sanitaire des étudiants en santé (SSES).
Après un premier volet publié en juin 2020, et un rapport intermédiaire publié en mars 2021, le HCSP a dévoilé son rapport final.
Un dispositif à développer et renforcer
Dans le document de 146 pages, le HCSP recommande « le maintien et le renforcement du service sanitaire dans la formation des étudiants en santé. »
Le HCSP rappelle cependant qu'« il n'est pas légitime de considérer les étudiants du service sanitaire comme de nouveaux acteurs de prévention-promotion de la santé, aptes à suppléer à la faiblesse de l’offre de prévention affectant certains publics ou territoires défavorisés ».
Toutefois, l'instance observe que « le service sanitaire peut utilement contribuer à renforcer l’écosystème de prévention-promotion de la santé de l’éducation nationale ou de certains territoires, en particulier lorsqu’il accroît la notoriété et les capacités opérationnelles de dispositifs ou programmes déployés dans la région ».
37 recommandations
Afin de renforcer et améliorer ce dispositif, le HCSP dresse 37 recommandations à destination de la coordination nationale, des ARS et rectorats, des comités stratégiques régionaux, des comités techniques opérateurs du service sanitaire et des directions des établissements de formation.
Parmi ces recommandations ? L'harmonisation entre filières des modalités de validation du service sanitaire et des actions réalisées par les étudiants ainsi que le déploiement du service sanitaire dans l'ensemble des territoires en zone prioritaire notamment les zones rurales.
Pour que l'intérêt de cet « outil de prévention » soit réellement établi, le HCSP préconise de « développer des travaux de recherche sur les modalités et les effets d'une articulation du service sanitaire avec les dispositifs ou programmes de prévention mis en place dans les territoires ».
Pour finir, considérant que le service sanitaire représente « une innovation pédagogique précieuse » dans la formation des étudiants en santé, les auteurs se positionnent en faveur de son maintien et poussent pour qu'il soit renforcé.
« Il est cependant souhaitable de recentrer ses objectifs sur sa fonction pédagogique (...) en matière de conduite d’actions de prévention primaire et de promotion de la santé en équipe interprofessionnelle et de positionner le service sanitaire dans la première partie (année de L2 ou L3) des études de santé, dédiée aux apprentissages fondamentaux », concluent-ils.
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