La stimulation auriculaire inefficace

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Publié le 05/05/2023
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L’insuffisance chronotrope (ICh), présente dans 50 % des insuffisances cardiaques à fraction d'éjection préservée (ICFEp), est associée à une diminution des capacités aérobies. La Société européenne de cardiologie recommande donc l’implantation d’un pacemaker en cas d’ICh sévère associée à l’ICFEp, mais sans aucune étude randomisée. Ainsi, l’essai RAPID-HF a été mené chez 29 patients symptomatiques, avec une fraction d’éjection ventriculaire gauche d’au moins 50 %, une ICh, et un pacemaker implanté. Ils ont été randomisés pour recevoir, ou non, une stimulation auriculaire (SA) sensible au rythme pendant quatre semaines, suivies de quatre semaines de sevrage, puis d’un crossover sur quatre autres semaines. La SA a augmenté la fréquence cardiaque au repos et à l’effort, mais sans effet sur la capacité à l’exercice, les symptômes ou le débit cardiaque à l'effort. De plus, des effets indésirables majeurs ont été observés : tamponnade, insuffisances tricuspides, hématomes de loge nécessitant une reprise, inconfort thoracique pendant les stimulations.

Dr Maia Bovard Gouffrant

Source : Le Quotidien du médecin