Les SMS du congrès ESC 2024

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Publié le 26/09/2024
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L’espoir d’une nouvelle option thérapeutique dans l’insuffisance cardiaque (IC) à fraction d’éjection modérément réduite ou préservée, qui ne bénéficie à l’heure actuelle que d’une seule classe à l’efficacité prouvée, les inhibiteurs de SGLT2. Dans l’essai Finearts-HF trial, en double aveugle versus placebo sur plus de 6 000 patients, la finérénone a permis de réduire les événements en lien avec l’IC et les décès cardiovasculaires.

Le suivi des recommandations sur la prise en charge de la FA est à la peine dans les six pays d’Europe (Allemagne, Espagne, France, Italie, Pologne, et Royaume-Uni) concernés par une enquête de l’ESC. Mais un programme d’éducation en ligne des professionnels de santé de neuf heures sur 16 semaines permet d’améliorer la situation.

Chez les patients ayant une maladie coronarienne chronique stable et à haut risque de FA, une monothérapie par edoxaban fait mieux qu’une bithérapie edoxaban et antiplaquettaire, selon l’étude sud-coréenne Epic-CAD ayant inclus plus de 1 000 sujets. Cet effet clinique favorable découle d’un taux moindre de saignements, sans augmentation des événements ischémiques.

Le jeûne préconisé avant certains gestes réalisés sous sédation (angiographie coronaire, procédure sur coronaire, pose de matériel implantable) n’est peut-être pas indispensable, selon les données de l’étude Scoff, qui viennent corroborer d’autres travaux. Dans ce travail mené en ouvert chez plus de 700 personnes en Australie, l’absence de jeûne n’est pas associée à plus de complications, mais va de pair avec une plus grande satisfaction préprocédurale des patients.

À côté de l’HTA et des atteintes artérielles périphériques et aortiques, les experts de l’ESC ont édicté des nouvelles recommandations dans la FA et dans les syndromes coronariens chroniques.

Des résultats en demi-teinte pour le recours à l’IA pour interpréter les données d’échographie de stress et aider les praticiens à sélectionner les patients candidats à une angiographie. Selon l’étude randomisée Proteus, l’IA n’est en moyenne pas moins performante que les médecins seuls, mais pas supérieure. Elle pourrait toutefois gommer le caractère opérateur-dépendant de l’examen.


Source : Le Quotidien du Médecin