Les Norvégiens l’appellent le trán. Longtemps honnie, l’huile de foie de morue revient pour la première fois sur le marché français, et son excellence l’Ambassadrice de Norvège s’est déplacée pour l’occasion. C’est Moller’s, leader dans son pays natal depuis 1854, qui commercialise cette huile issue de pêche durable dans les eaux arctiques. Exit le goût de poisson qui a marqué des générations d’écoliers : l’huile de foie de morue, rebaptisée « Oméga-3 » est désormais désodorisée et même aromatisée (1). Elle s’accommode très bien en sauce, avec du fromage blanc (tzatziki), dans une tapenade ou en cuisine comme toute autre huile. Il s’agit de l’un des aliments les plus concentrés en acide eicosapentaénoïque (EPA) et docosahexaénïque (DHA), ce qui en fait tout l’intérêt : une cuillère à café (5 mL) apporte 1200 mg d’oméga 3, dont 400 mg de d’EPA et 600 mg de DHA, 10 µg de vitamine D (200 % des AJR), 250 µg de vitamine A (31 % des AJR), 3 mg de vitamine E (25 % des AJR), le tout pour 42 kCal.
EPA et DHA sont des oméga-3 essentiels principalement fournis par l’apport alimentaire marin (morue, sardine, saumon, hareng, algues). Il existe une conversion à partir de l’acide alpha-linolénique (ALA), d’origine végétale (lin, soja, colza, noix, canola…), mais à un taux trop faible (< 1 %) pour couvrir les besoins. Selon l’Anses, les français n’atteignent que 30 % de l’apport recommandé en oméga 3, et avec un rapport oméga 6/3 excessif, ce qui concurrence l’assimilation de ces derniers.
Un indice qui en dit long
Marqueur des taux tissulaires d’EPA et de DHA, l’indice oméga 3 (EPA + DHA en pourcentage d’acides gras des érythrocytes) permet de prédire le risque cardiovasculaire en études épidémiologiques (2). La plage idéale se situe entre 8 à 12 %, ce taux ayant été en outre associé à une meilleure santé cérébrale, des yeux et des articulations. La moyenne française est aux alentours de 5 %, contre 9 % au Japon.
Le Pr William S. Harris (Université du Dakota du Sud, États-Unis), co-inventeur de l’indice oméga 3 (O3I), explique : « il faut ingérer en moyenne 1500 mg/j d’EPA et de DHA – soit 7,5 mg d’huile de foie de morue – pour augmenter de 4 points son O3I en 5 mois. Mais ce, avec une forte variabilité individuelle (3). Seule la mesure (en laboratoire à partir de sang capillaire) de l’indice permet de connaître le statut réel, car de mêmes apports donnent des taux différents d’une personne à l’autre. » Ainsi, une étude récente (4) a montré que la probabilité d’avoir un O3I ≥ 8 % est de 44 % chez les plus gros consommateurs (poisson 3X/sem + supplémentation huile de poisson) et de 2 % chez ceux qui n’en consomment pas (ni poisson ni suppléments). De façon intéressante, seul le groupe des plus gros consommateurs atteignait, en moyenne, la recommandation cible O3I ≥ 8 %.
Conférence de presse organisée par Moller’s, en présence de son excellence l’ambassadrice de Norvège et du Pr William S. Harris
(1) Huile de foie de morue Oméga 3 Moller’s. Prix public indicatif 18,20€ les 250 mL (nature : ACL 6119360 ; citron : 6119365 ; tutti-frutti : 6119361) ; bonbons gélifiés Oméga-3 P’tits poissons 13,30 € la boite de 45 (ACL 6119366). Idées recettes : http://www.mollers-omega3.fr/GUIDE%20RECETTES%20MOLLERS.pdf
(2) Harris WS and von Schacky C. Prev Med 2004;39:212-20
(3) Walker et al. Am J Clin Nutr 2019(4) Jackson, et al. Association of reported fish intake and supplementation status with the omega-3 index, PLEFA, 2019;142:4-10
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