PLUS DE LA MOITIÉ (60 %) des enfants ayant reçu un greffon hépatique d’un de leurs parents peuvent interrompre à terme leur traitement immunosuppresseur sans dommage.
La « tolérance opérationnelle » pour des greffons tout venant est estimée à 20 %, quand le patient greffé reste sans traitement immunosuppresseur (IS) pendant un an et que le greffon fonctionne normalement. Cette tolérance vient d’être plus précisément mesurée pour 20 enfants ayant reçu le greffon d’un parent vivant, 4 ans ou davantage avant l’inclusion, dont le greffon était doté de fonctions stables depuis six mois et prenant un seul IS. L’arrêt du traitement s’est fait par étapes, sur un minimum de 36 semaines : en cas de dysfonction, le retrait de l’IS était suspendu et au-delà de 4 semaines d’interruption, l’arrêt était considéré comme un échec.
Parmi les 20 enfants inclus, 12 (60 %) ont atteint l’objectif principal, leur greffon fonctionnant normalement pendant 35,7 mois en moyenne après l’arrêt de l’IS. Les biopsies de suivi, réalisées plus de 2 ans après l’arrêt, n’étaient pas modifiées. Sept autres enfants n’étaient pas à l’objectif principal et ont repris l’IS, ce qui a conduit à un retour à la normale de la fonction du greffon. Le 20e enfant avait été exclu très tôt de l’étude en raison d’une violation des critères d’exclusion.
* Sandy Feng et al., JAMA du 25 janvier 2012.
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