Patients éligibles à la chirurgie bariatrique

Sur décision du chirurgien digestif

Publié le 12/11/2013
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LA CHIRURGIE BARIATRIQUE peut donc être envisagée sur des critères de poids, chez des patients ayant un indice de masse corporelle (IMC) supérieur ou égal à 40 kg/m2, ou bien supérieur ou égal à 35 kg/m2 quand cet IMC est associé à au moins une comorbidité susceptible d’être améliorée par la chirurgie (hypertension artérielle, syndrome d’hypopnées/apnées obstructives du sommeil, diabète de type 2, stéatohépatite non alcoolique, maladies ostéo-articulaires invalidantes, etc.).

La proposition d’une intervention vient bien sûr après échec d’un traitement médical, nutritionnel et psychothérapeutique bien conduit pendant 6 à 12 mois. « Le patient devant quoi qu’il en soit avoir compris avant la chirurgie bariatrique ce qu’est une alimentation saine, ne serait-ce que pour la suite des évènements », insiste le Pr Marmuse.

La vie entière.

Il n’est par ailleurs pas question de prendre un risque (opératoire) s’il est possible d’obtenir les mêmes résultats avec un mode de vie plus approprié, repas diététiquement corrects et activité physique régulière. La perte de poids est dans ces cas (éligibles à la chirurgie bariatrique) insuffisante ou son maintien impossible. Les patients ont également compris (et accepté) la nécessité d’un suivi médical à long terme, la vie durant (pour une prévention ou une correction des carences vitaminiques ou nutritionnelles, des dysfonctionnements du montage chirurgical, des comorbidités, etc.).

Enfin, le risque opératoire doit être acceptable. En plus de l’évaluation psychologique et psychiatrique, « recommandée pour tous les patients tant les comportements alimentaires interagissent avec les émotions », souligne-t-il, le bilan préopératoire consiste en une évaluation médico-chirugicale qui repère les contre-indications somatiques, conjoncturelles, de la chirurgie en général (un infarctus du myocarde récent), ou spécifiques (une obésité d’origine endocrinienne), une toxicomanie ou un alcoolisme, une maladie évolutive et potentiellement mortelle comme un cancer, etc. Sont ainsi programmés un bilan (biologique, polysomnographie, explorations fonctionnelles respiratoires, cardiaques au moindre doute) et une prise en charge des comorbidités (cardiométaboliques et respiratoires notamment), une endoscopie œsogastroduodénale à la recherche d’Helicobacter pylori et un bilan nutritionnel et vitaminique. Ce dernier, prélude à des corrections éventuelles, comporte un dosage d’albumine, d’hémoglobine, de ferritine et coefficient de saturation en fer de la transferrine, des vitamines D, B1, B9 et B12, une calcémie.

* En janvier 2009

Dr BRIGITTE BLOND

Source : Le Quotidien du Médecin: 9279