L’équipe du Pr Valter Longo a-t-elle déjà obtenu des résultats chez l’homme ?
Dr Bruno Reynard. Le Pr Valter Longo avait proposé à une dizaine de ses patients de réaliser une étude en ouvert où il leur proposait un jeûne thérapeutique bref, avant et après chimiothérapie avec des résultats prometteurs dans le sens où la toxicité de la chimiothérapie était moindre qu’attendu. Il faut noter qu’il n’imposait pas un jeûne strict mais complémenté par un cocktail oméga 3-micronutriments mis au point par ses soins. L’étude a relevé une réduction de la fatigue et des effets secondaires gastro-intestinaux pendant le jeûne, mais il faut insister sur le fait que seuls les essais cliniques contrôlés randomisés permettront de déterminer l'effet du jeûne sur les résultats cliniques y compris la qualité de la vie.
Quelle hypothèse de mécanismes avancer pour expliquer un effet du jeûne sur le cancer ?
Dr B. R. Le jeûne se conçoit dans la préparation des conditions de vie de la cellule au moment de subir la chimiothérapie. En effet, le niveau oxydatif des cellules s’en trouve logiquement modifié car on leur fournit moins de molécules de glucose et moins d’éléments pro-oxydants de type vitamines et oligo-éléments. De ce fait, cela va placer certaines cellules à multiplication rapide comme les cellules tumorales dans une situation favorable pour l’action de la chimiothérapie. Quant aux cellules à division normale, elles entreraient en « dormance », les protégeant de l’agression oxydative.
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