Le futur du diabétique appartient-il au pancréas artificiel ? Un tel dispositif, pouvant secréter de l’insuline et du glucagon, a été testé avec de bons résultats pendant cinq jours sur 52 adultes et adolescents souffrant de diabète de type 1, suivis en hôpital de jour à Boston (NEJM du 15 juin). Cette expérience est à rapprocher d’un autre pancréas artificiel, testé en France, au CHU de Montpellier par l’équipe du Pr Eric Renard (INSERM CIC 1001).
À Boston, il s’agit d’un dispositif comprenant une pompe à insuline miniaturisée, une pompe à glucagon, un appareil de monitoring continu du glucose sanguin et un smartphone muni d’une application permettant le contrôle des pompes. L’appareil de monitoring est pourvu d’une interface permettant d’entrer des renseignements tels que le volume du repas pris ainsi que le moment dans la journée. L’injection sous-cutanée d’insuline peut ainsi être adaptée automatiquement à la taille et au type de collation. Les patients ont eu l’interdiction de consommer du paracétamol en raison d’une interférence possible avec le monitoring du glucose sanguin.
Les malades, pendant toute la durée de l’étude, ont vécu chez eux et portaient le dispositif en question. Ils avaient le droit de faire des déplacements de huit kilomètres, avaient accès à deux gymnases et leur prise d’alcool était limitée à trois verres par jour pour les hommes et deux pour les femmes. Ils pouvaient également consommer du sucre à volonté en cas d’épisodes d’hypoglycémie.
Le résultat s’est révélé satisfaisant, puisque sur la période de l’étude, le pancréas artificiel a réduit le taux d’hypoglycémies de 67% chez l’adulte et d’environ 50% chez l’adolescent par rapport au traitement classique par pompe à insuline. Il a également réduit la glycémie moyenne de façon plus importante qu’avec le traitement classique.
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