L’énurésie n’est pas l’apanage de l’enfant puisqu’environ 1% de la population adulte en souffre. Avec, souvent, un tableau sévère, volontiers réfractaire au traitement. à tel point qu’à l’âge adulte la question est posée d’une prise plus prolongée de la desmopressine par rapport à l’enfant (› à 6 mois), voire même de façon permanente en cas de récidive à l’arrêt du traitement. Aujourd’hui, une forte proportion de ces adultes vit en échec thérapeutique suite à la mise sous desmopressine, inefficace, en dépit pourtant de bilans urodynamiques normaux, de grandes capacités vésicales et sans trouble d’inversion de diurèse. « Il est fort probable, devant des symptômes énurétiques persistants, estime le Pr Gilberte Robain (service de Médecine physique et réadaptation, hôpital Rothschild, Paris), qu’il faille associer les anti-cholinergiques à la desmopressine avec de la rééducation périnéale, en dépit de l’absence totale de preuves dans la littérature au-delà de l’enfance. Nous parvenons ainsi à améliorer les symptômes au prix de récidives à l’arrêt des traitements. »
Concernant les anti-dépresseurs tricycliques, le risque de surdosage est suffisamment important pour qu’ils ne soient plus recommandés en 1re intention. Outre l’intérêt de prendre ces patients en charge pour améliorer leur qualité de vie, c’est l’occasion de découvrir dans un nombre non négligeable de cas une pathologie neurologique (anomalies de la moelle, lipome médullaire...) ou urologique fonctionnelle (valve urétrale).
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