Les motivations à consommer du cannabis peuvent être d’ordre très divers. Les jeunes usagers peuvent mettre en avant la recherche de la détente, du sommeil ou au contraire, le besoin de faire la fête. Toutefois au sein du dispositif jeunes consommateurs, remarque François Beck, directeur de l’OFDT, on constate que près de la moitié des consultants qui viennent au titre du cannabis mettent en avant des motivations d’usage auto-thérapeutique du cannabis, pour lutter contre l’anxiété et le stress.
« Il existe aussi une méconnaissance certaine du risque engendré par le cannabis chez les jeunes », poursuit François Beck. Par rapport à la cocaïne et l’héroïne, on remarque que les plus jeunes déclarent moins souvent qu’il s’agit d’un produit dangereux dès son expérimentation. « On peut constater, par ailleurs, relève le directeur de l’OFDT, que la forte disponibilité de l’herbe comme de la résine de cannabis peut contribuer à brouiller les messages sur le statut illicite de cette substance ». Concernant les dangers du cannabis, certains sont désormais mieux appréhendés, comme le fait que la consommation avant de conduire multiplie l’éventualité de provoquer un accident mortel. « Mais les risques induits par des usages précoces et la perspective de développer des usages problématiques ne sont pas toujours connus du grand public et a fortiori des plus jeunes », regrette François Beck.
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