Le nombre d'aveugles dans le monde serait multiplié par trois d'ici à 2050 d'après une récente étude du Lancet. Les personnes aveugles dans le monde -elles sont 36 millions en 2015-devraient donc être trois fois plus nombreuses, du fait de la croissance démographique et du vieillissement de la population.
Cette augmentation pourrait toutefois être freinée à condition d'investir davantage dans le développement de nouveaux traitements, estiment les auteurs de l'étude. Outre les personnes aveugles, 217 millions de personnes étaient touchées par une déficience visuelle modérée à sévère en 2015, soit 35 % de plus qu'en 1990, et elles devraient être 588 millions en 2050, d'après l'étude portant sur 188 pays et qui comptabilise uniquement les personnes n'ayant pas une correction adaptée.
Vieillissement de la population
Les chercheurs estiment que "la prévalence globale de la cécité a diminué de 0,75 % en 1990 à 0,48 % en 2015, tandis que le taux de déficience visuelle modérée à sévère s'est réduit de 3,83 % à 2,90 %". Ils attribuent cette évolution à l'amélioration du niveau de vie, aux programmes de santé publique, au développement de traitements tels que la chirurgie de la cataracte et à un meilleur accès aux services d'ophtalmologie. "Cependant, la plupart des déficiences visuelles étant liées à l'âge, à mesure que la population continue à croître et à vieillir, le nombre de personnes concernées a augmenté dans le monde", expliquent-ils.
Et il devrait continuer à croître, d'autant que la proportion de personnes touchées pourrait cesser de diminuer voire rebondir à partir de 2020, selon eux. Ces projections ne prennent pas en compte les éventuels progrès qui pourraient être faits d'ici là en matière de diagnostic, de traitements ou d'accès aux services de santé.
Dans la cholécystite, la chirurgie reste préférable chez les sujets âgés
Escmid 2025: de nouvelles options dans l’arsenal contre la gonorrhée et le Staphylococcus aureus
Yannick Neuder lance un plan de lutte contre la désinformation en santé
Dès 60 ans, la perte de l’odorat est associée à une hausse de la mortalité