Une cinquantaine de cas de Mpox en France début 2024 : le virus circule à bas bruit

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Publié le 18/06/2024

La variole du singe (Mpox) continue de circuler en France, à raison de 53 cas de janvier à fin avril 2024. Les infections ont majoritairement lieu en Île-de-France, par des virus de clade II et principalement chez les hommes. La surveillance doit non seulement se faire sur l’incidence du virus mais aussi sur le clade d’appartenance.

Crédit photo : /AP/SIPA

Malgré une baisse de l’incidence par rapport à 2022, le virus de la variole du singe (Mpox) est toujours là : il continue de circuler à bas bruit en France durant le premier trimestre 2024 d’après un bilan épidémiologique de Santé publique France (SPF). L’Île-de-France est le siège majoritaire de circulation du virus (recensant 20 des 53 cas), suivie par l’Auvergne-Rhône-Alpes et la Nouvelle-Aquitaine. En Europe, touchée uniquement par le clade II, le virus est particulièrement actif en Espagne (208 cas), quand l’incidence de l’infection augmente significativement depuis 2023 pour le clade I en République démocratique du Congo (RDC).

L’origine de l’exposition est incertaine pour 70 % des personnes qui n’ont pas signalé de contact avec un cas humain connu, mais les hypothèses actuelles portent sur une contamination au cours d’un voyage pour 30 % d’entre eux ou par les partenaires sexuels pour la moitié. Parmi les patients dépistés, près d’un tiers était pourtant vacciné, avec une majorité de schémas vaccinaux complets (double dose).

Déclaration obligatoire et prélèvements au CNR

Dans les cas recensés depuis le début de l’année on retrouve une large majorité d’hommes (un seul cas chez une femme). Santé publique France recommande toutefois d’investiguer les cas féminins et pédiatriques survenant dans une collectivité ainsi que les éventuelles infections par un virus de clade I, pour prévenir une diffusion plus large.

Les virus présents en France sont de clade II, et la lignée B1 et les sous-lignées C1 et B1.20 co-circulent sur le territoire mais l’inquiétude de voir apparaître le clade I en Europe est prégnante. En complément de la déclaration obligatoire, Santé publique France rappelle dans le bulletin la nécessité de transmettre les prélèvements au centre national de référence (CNR) des orthopoxvirus afin d’en identifier le clade d’appartenance.


Source : lequotidiendumedecin.fr