Outre la multiplication des épisodes de canicules, l’impact le plus évident, le réchauffement climatique affecte la santé respiratoire, en démultipliant les effets des polluants et de l’ozone.
Lors d’une conférence donnée en amont de la COP 21, la Société de pneumologie de langue française (SPLF) et la Fédération française de pneumologie a alerté sur l’influence de la température sur l’impact des polluants et de l’ozone, sur le risque de BPCO. « L’inflammation provoquée par l’ozone, dont la concentration est augmentée par le réchauffement, provoque des phénomènes de remodelages chez les patients asthmatiques qui peuvent être définitifs », a expliqué le Pr Philippe Delaval, président de la SPLF. Sous l’effet des changements environnementaux, des espèces végétales très allergènes comme l’ambroisie sont repoussées vers le nord.
D’autres experts comme le Serge Morand, chercheur participant au programme de recherche CERoPath, soulignent le risque d’introduction de nouveaux animaux vecteurs et donc de nouvelles infections. En plus de la dengue et du chikungunya, « on peut craindre en France, l’arrivée de fièvres hémorragiques causées par les hantavirus liés aux rongeurs, explique-t-il. La baisse de la biodiversité des rongeurs favorise les rongeurs synanthropiques (qui vivent proche des colonies humaines), porteurs de ces virus, qui pullulent grâce à de nouvelles conditions climatiques. »
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