Ce ne serait rien de moins qu'un « coup de poignard » dans le protocole d'accord conclu en avril entre la Fédération nationale des médecins radiologues (FNMR) et l'assurance-maladie, accuse le président des spécialistes de la CSMF, le Dr Patrick Gasser.
Dans son viseur, la baisse tarifaire de l'échographie abdominale sans doppler, entérinée dans le courant de l'été à la faveur d'une nouvelle grille de la CCAM technique (incluse dans un avenant conventionnel plus global).
Les deux actes en question sont l'échographie de l'abdomen et l'échographie de l'étage supérieur de l'abdomen, similaires, qui valaient respectivement 56,70 et 52,45 euros avant le 1er septembre 2018. Mais à cette date, le tarif unique est tombé 54,02 euros. « La CNAM a fait une espèce de moyenne et a ramené le tarif de ces deux actes à 54,02 euros », résume le Dr Gasser. L'alerte a été lancée par les médecins échographistes et les hépato-gastroentérologues pratiquant cet acte…
Dommage collatéral
Selon les Spé-CSMF, ce coup de rabot tarifaire impactant plusieurs spécialités n’était pas prévu dans le cadre du protocole imagerie. D'où la très mauvaise surprise… « La façon de gérer les accords entre deux contractants n'est pas admissible par les autres spécialités qui sont impactées après ces modifications tarifaires », tonne le syndicat.
Président de la FNMR (radiologues), le Dr Jean-Philippe Masson se dit surpris mais tempère. « Les deux actes sont réalisés à 80 % par les radiologues, l'impact est faible pour les autres spécialistes. Cela représente environ 500 000 euros d'économies ».
Le Dr Patrick Gasser a alerté le directeur général de l'assurance-maladie. « Nous sommes en train de chercher une solution rapide », assure-t-il. Contactée, la CNAM n'a pas été en mesure de confirmer cette information.
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