« IL EST TEMPS de faire de l’autisme un exemple de bonnes pratiques », a-t-elle souhaité devant de nombreux parents impatients de voir mettre en œuvre des actions notamment en faveur d’une prise en charge adaptée. Ce plan aura trois axes principaux, a précisé Agnès Marie-Egyptienne, secrétaire général du Comité interministériel du handicap : le renforcement de la formation et de la sensibilisation, le développement de l’offre en terme de parcours de vie (du diagnostic à l’âge adulte), et l’amélioration de la recherche fondamentale et clinique. « Ces axes posent un cadre. Mais nous devons aussi identifier les leviers d’actions qui nous permettront de les concrétiser sur tous les territoires. Le plan fera l’objet d’un suivi avec des rendez-vous réguliers en lien avec le comité national de l’autisme », assure Agnès Marie-Egyptienne.
S’agissant de l’année de grande cause nationale, décrétée en 2012 grâce à la mobilisation des associations, le bilan est jugé insuffisant. « Une grande cause ne règle pas tout », constate Vincent Gerhards, président du Collectif Autisme. « Mais c’est un début. L’autisme est un handicap compliqué. Nous avons avancé sur l’information du grand public », poursuit-il en se félicitant du succès d’audience du prime-time de France 2 sur le sujet, le 27 novembre dernier (avec la diffusion du docu-fiction « Le cerveau de Hugo »).
Faire évoluer les pratiques.
Pour le député PS Gwendal Rouillard, co-président du groupe d’études Autisme à l’Assemblée nationale (avec Daniel Fasquelle, député UMP), si la situation en France « reste scandaleuse », la grande cause nationale a toutefois permis une « prise de conscience indispensable avant toute forme d’action ». « L’enjeu n°1, c’est la traduction du rapport de la Haute Autorité de Santé (HAS) » avec la « réorientation du financement du sanitaire vers le médico-social ». « Je ne mets pas en cause les professionnels mais il est nécessaire de faire évoluer les pratiques », ajoute le député qui souhaite voir interdite la pratique du packing.
Suite à l’avis du Conseil Économique et social (CESE) qui rassemble 52 mesures destinées à améliorer l’accompagnement des personnes autistes et de leurs familles, les deux députés du groupe autisme ont également demandé une saisine de l’IGAS et de la cour des comptes sur le coût et le financement de l’autisme en France. Devant plusieurs membres d’associations sceptiques sur la concrétisation d’un 3e plan, Gwendal Rouillard a insisté sur la nécessité de s’organiser collectivement. « Il faut aider la ministre. Le combat, c’est ensemble », a-t-il rappelé.
Yannick Neuder lance un plan de lutte contre la désinformation en santé
Dès 60 ans, la perte de l’odorat est associée à une hausse de la mortalité
Troubles du neurodéveloppement : les outils diagnostiques à intégrer en pratique
Santé mentale des jeunes : du mieux pour le repérage mais de nouveaux facteurs de risque