Cela fait plusieurs années que les pneumologues s’intéressent à l’impact de la pollution atmosphérique sur la pathologie asthmatique. « Nous savons que, lors des pics de pollution, il y a davantage d’hospitalisations chez ces patients », indique le Pr Denis Charpin, chef du service de pneumologie-allergologie de l’hôpital Nord de Marseille. Selon lui, les normes de pollution, actuelles, ne protègent pas les personnes les plus sensibles. « C’est en fait un compromis entre ce qu’il faudrait faire et ce qu’il est possible de faire sur un plan économique et politique », souligne le Pr Charpin.
Il existe une susceptibilité individuelle vis-à-vis des effets délétères des polluants atmosphériques. Plusieurs études épidémiologiques, réalisées chez des écoliers de la ville de Mexico, montrent que l’équipement anti-oxydant individuel module la réaction clinique.
Des conseils de portée limitée.
Les conseils en période de plus forte pollution sont limités : éviter l’exposition à d’autres sources de polluants (tabac…). Le Haut Conseil de la santé publique préconisait le maintien à domicile des sujets asthmatiques, alors qu’il est également contaminé en polluants chimiques : tabagisme passif, allergènes domestiques… La précaution se limite donc aux personnes sensibles aux effets des polluants atmosphériques.
Vivre dans une zone particulièrement polluée, majore-t-il le risque de voir apparaître de l’asthme. « Ces dernières années, plusieurs études expérimentales et enquêtes épidémiologiques, en France ou à l’étranger, ont montré une association entre une exposition à un taux plus fort d’émissions polluantes et l’existence de symptômes asthmatiques ou d’hyperréactivité bronchique », indique le Pr Charpin.
Entretien avec le Pr Denis-André Charpin, chef du service de pneumologie de l’hôpital Nord de Marseille.
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