Un père de 23 ans a été condamné hier à 10 ans de prison, par la cour d’assises de l’Ain, pour avoir secoué son bébé de trois mois, ce qui a entraîné sa mort. En décembre 2009, l’homme qui avait 20 ans au moment des faits, avait secoué sa petite fille afin qu’elle cesse de pleurer, alors que sa compagne s’était enfuie du domicile conjugal la veille pour échapper à sa violence. La mère a également été condamnée, à douze mois de prison avec sursis pour « soustraction à obligation légale ». L’accusé a, lui, été reconnu coupable de « violences volontaires sur mineur de moins de 15 ans par ascendant, ayant entraîné la mort sans intention de la donner ». Sa peine a été assortie d’un suivi socio-judiciaire de trois ans, et d’une mise à l’épreuve, qui comprend notamment une obligation de soin. L’homme avait déjà été condamné à quatre mois de prison avec sursis pour violences conjugales sur son ex-compagne, une semaine avant les faits.
Cette affaire fait écho à une autre condamnation prononcée cette semaine par la cour d’assises des Yvelines. Un père de 43 ans a été condamné à cinq ans de prison, dont trois avec sursis, pour avoir mortellement secoué sa fillette de 15 mois.
Chaque année en France, plus de 200 enfants sont victimes du syndrome du « bébé secoué ». Mais ce chiffre, publié en septembre dans un rapport de la Haute autorité de santé (HAS), est sans doute fortement sous-estimé, le diagnostic pouvant être difficile, selon l’institution. Parmi les bébés victimes de ce syndrome, 10 à 40 % meurent, indique le rapport ; les autres conservent des séquelles à vie, telles que des difficultés d’apprentissage ou des paralysies. Le document précise que les hommes sont mis en cause dans 7 cas sur 10.
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