La Fédération nationale des médecins radiologues (FNMR) a conclu un accord inédit avec la CNAM basé sur la pertinence des actes d'imagerie.
Après une décennie de baisses tarifaires unilatérales, le protocole porte sur 207 millions d'euros d'économies en trois ans. « Pour la première fois en dix ans il ne s'agit pas d'un plan d'économies sur nos tarifs, mais qui est axé à 60 % sur la pertinence, se félicite le Dr Jean-Philippe Masson, président de la FNMR. Dans un premier temps (2018/2019), « l'objectif sera d'éviter les actes inutiles et coûteux sur les lombalgies ». Les 40 % d'économies restant porteront sur des aménagements de tarifs – par exemple sur les actes de radiographie de membres selon plusieurs incidences.
Les radiologues s'engagent à agir en priorité sur les radios du rachis lombaire (500 millions d'euros par an) dès lors que la lombalgie commune, dans sa phase aiguë, ne nécessite pas de recours à l'imagerie. Une action de maîtrise médicalisée sur les radios du crâne et du thorax est aussi prévue. Si les résultats vont au-delà des objectifs fixés, le bénéfice sera partagé à parts égales entre l'assurance-maladie et les radiologues. Autre objectif : « encourager un usage plus mesuré des produits de contraste », dès le mois d'avril.
En contrepartie, le patron de la CNAM s'engage à ne plus utiliser l'article 99 de la loi Sécu 2017 qui lui permet de baisser de façon autoritaire les tarifs de scanners et d'IRM. Autre avancée : le rétablissement du Z, lettre clé spécifique aux radiologues qui avait été supprimée en mars 2017.
Cancer colorectal chez les plus de 70 ans : quels bénéfices à une prise en charge gériatrique en périopératoire ?
Un traitement court de 6 ou 9 mois efficace contre la tuberculose multirésistante
Regret post-vasectomie : la vasovasostomie, une alternative à l’AMP
Vers un plan Maladies rénales ? Le think tank UC2m met en avant le dépistage précoce