Sécu : pour les usagers, la lutte contre la fraude n’est pas la « solution magique »

Publié le 08/01/2014
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Crédit photo : S. TOUBON

Le Collectif interassociatif sur la santé (CISS, usagers) s’inquiète du risque de stigmatisation des assurés après les propos de François Hollande, lors de ses vœux télévisés, souhaitant en finir avec les « abus et les excès » de la Sécurité sociale.

Pour le CISS, lutter contre la fraude (ce terme n’a pas été employé par le chef de l’État) est certes « une très bonne idée » et même « une obligation », mais « certainement pas la solution magique » à tous les maux de la Sécurité sociale en général et de l’assurance-maladie en particulier.

Surtout, le CISS redoute, à la faveur de cette feuille de route présidentielle, que les assurés soient particulièrement visés alors que tous les acteurs de santé (prescripteurs, infirmiers, hôpitaux, transporteurs sanitaires...) sont concernés par la fraude. « Au CISS, personne ne défendra la fraude, quel qu’en soit l’auteur mais nous n’acceptons pas que les usagers soient stigmatisés en première ligne, alors qu’ils ne représentent qu’un peu plus de 3 % de cette fraude », ajoute le collectif.

Au rang des pistes d’économies, le CISS invite le gouvernement à trouver des « solutions structurelles » du côté des soins prescrits ou administrés « inutiles » (jusqu’à « 60 milliards d’euros » selon les propres calculs du collectif...), mais aussi de faire « la révolution de la médecine de premier recours ».

 C. D.

Source : lequotidiendumedecin.fr