Les syndicats d'étudiants (ANEMF), d'internes (ISNI), de chefs de clinique (ISNCCA) mais aussi les doyens en médecine apportent ce vendredi leur soutien à la réforme du 3e cycle des études médicales.
Mardi 7 juin, l'Académie de chirurgie, les 12 conseils nationaux et les collèges de la spécialité (puis les gastroentérologues et leurs enseignants) se sont vivement opposés à la réduction programmée d'une année de leur formation pratique (de 7 à 6 ans pour les chirurgiens, de 6 à 5 ans pour les hépato-gastroentérologues). Ils redoutent que la création des nouveaux DES dans leur discipline se traduise par une perte de la qualité de leur cursus.
Mais les associations de jeunes et les doyens balaient aujourd'hui cette crainte. La filiarisation – possibilité de choisir l'une des 12 spécialités chirurgicales dès le choix de spécialité d'internat au lieu de 5 aujourd'hui – permettra aux internes d'acquérir les gestes techniques ciblés beaucoup plus rapidement qu'auparavant, grâce également à la simulation et aux outils de réalité virtuelle, soulignent justement l'ANEMF, l'ISNI et l'ISNCCA.
Apprentissage plus précoce et plus dense
La réforme du 3e cycle doit renforcer la « professionnalisation progressive » des futurs médecins et chirurgiens qui devraient disposer du statut d'assistant spécialiste en dernière année de DES, assurent les représentants des juniors.
Les jeunes estiment même que cette réforme engagée depuis sept ans est « historique » car elle apportera des avancées pédagogiques et statutaires. Ils souhaitent toutefois que chaque interne puisse avoir de la visibilité sur ses perspectives de post-internat.
Les doyens se disent également « enthousiastes » car cette refonte des DES, fruit de longues années de concertation, permettra une acquisition graduée des connaissances et des compétences. « La formation sera plus précoce et plus dense qu'aujourd'hui », veut croire la conférence des doyens présidée par le Pr Jean-Luc Dubois-Randé (Paris-Est Créteil).
Par ailleurs, la dernière phase des DES chirurgicaux, dite de mise en autonomie, sera bien de deux ans, affirment les doyens, persuadés que cet aménagement de la formation participera à maintenir le « rayonnement de la chirurgie française ».
Le décret entérinant la réforme du 3e cycle doit paraître dans les prochaines semaines.
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