LA FILIALE financière du groupe Siemens publie les résultats d’une enquête selon laquelle 2,6 milliards d’euros sont actuellement « inefficacement déployés » dans le secteur de la santé en France, un chiffre « en hausse de 6 % » par rapport à l’année 2005. Non sans arrière-pensée, l’enquête explique que ce gaspillage tient notamment à « l’achat d’équipements et technologies qui risquent de se déprécier rapidement » et que le « financement locatif » pourrait être une solution alternative, « permettant aux établissements de santé de libérer les liquidités nécessaires à l’acquisition et au renouvellement des équipements médicaux ».
Pour Siemens, tout pousse aujourd’hui à se tourner vers les solutions de la location ou du crédit locatif : « les cycles de remplacement de la technologie se raccourcissent » et les budgets (en berne) des hôpitaux comme des cliniques sont en mal de « rationalisation ». CQFD. Pourquoi se priver d’un moyen de « lisser la charge d’investissement sur plusieurs années et d’avoir une visibilité précise du coût réel de l’actif dans le temps », se demande l’industriel ?
L’enquête montre qu’en Europe, la France n’est pas le seul pays où « le montant des capitaux gelés dans le secteur de la santé » est important. En Allemagne, ils atteindraient 4 milliards d’euros et au Royaume-Uni, 2,1 milliards – plus loin, ce sont, dit l’industriel, 134 millions d’euros qui dorment ainsi en Turquie et presque 3,7 milliards en Chine.
Le président de Siemens Financial Services France estime qu’ « il devient de plus en plus urgent d’utiliser au mieux les capitaux disponibles en Europe de l’Ouest » dans la mesure où se fait jour « un consensus croissant dans la classe politique en faveur de l’introduction, non seulement de mesures de plafonnement, mais aussi de réductions budgétaires d’ici quelques années ».
Opacité tarifaire, pratiques commerciales trompeuses… Les cliniques rappelées à l’ordre par Bercy
Vers un moratoire sur les fermetures des maternités ? Les obstétriciens du Syngof disent non
Hôpitaux de Marseille : « l’affaire Adida est une déflagration », juge le DG de l’AP-HM François Crémieux
Santé des soignants : deux prix pour valoriser l’engagement des blouses blanches pour leurs pairs