Christian Jeambrun* : « Nous appelons au boycott »
« La seule avancée de ces contrats type est qu’il y ait eu une négociation collective et non plus individuelle. Cependant, nous appelons les médecins au boycott de ces contrats. La liste des engagements du médecin traitant est effroyablement longue sans rien en retour. Il est écrit que l’EHPAD est le domicile du patient. En conséquence, ce sont les règles de la médecine libérale qui doivent s’y appliquer : libre choix du médecin pour le patient et paiement à l’acte. Le décret ne protège pas non plus les médecins libéraux des oukases des établissements qui voudraient imposer la rémunération au forfait. Ce qui signifie qu’elle pourrait un jour diminuer. Le SML demande donc à l’actuel ministre de revenir sur ce décret et de renégocier le principe de l’activité de coordination des libéraux avec leurs confrères salariés des EHPAD, dans l’intérêt de la qualité et de la sécurité des soins. ».
Philippe Marissal* : « Abandon des contrats et négociation d’accords collectifs »
« Évidemment quand on regarde les contrats sous l’angle du médecin coordonnateur, je comprends que cela peut leur faciliter le quotidien. Mais si on regarde du côté des médecins traitants, on voit qu’il y a beaucoup d’obligations et aucun retour. On a réussi à faire supprimer les déclarations d’absence de la loi Bachelot ce n’est pas pour les voir revenir dans les EHPAD. La clause de résiliation du contrat me paraît particulièrement légère : rien ne protège un médecin contre un directeur d’EHPAD qui ne voudrait plus le voir consulter dans son établissement. Que resterait-il alors de la liberté du patient ? Nous proposons l’abandon des contrats et la négociation de contrats collectifs pour un territoire intéressant l’exercice des généralistes en EHPAD, mais aussi en HAD et dans les SSIAD. Cela pourrait - pourquoi pas ? - être rémunéré de façon forfaitaire. Ce serait l’occasion de remettre tout le système à plat.
Claude Bronner* : « Les contrats n’apportent rien »
« Nous disons aux généralistes de ne pas signer ces contrats et si un directeur d’un EHPAD n’est pas content qu’ils n’y aillent plus. L’idéal est bien sûr que tous les médecins d’un secteur se mettent d’accord pour ne pas signer. À l’heure où l’on parle de simplification administrative, c’est vraiment une contrainte supplémentaire qu’on veut éviter. Écrire dans un décret que le généraliste ne doit pas venir faire ses visites en EHPAD à l’heure des repas, c’est vraiment de la folie furieuse. Bien sûr qu’il faut se coordonner avec les établissements, mais est-on vraiment obligé de tout écrire ? Le seul point positif de ces contrats est la réunion annuelle rémunérée 4C. Sinon ce texte n’apporte rien ».
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