Depuis septembre 2024, un socle commun de compétences au numérique en santé est intégré à la formation de l'ensemble des professionnels de santé, des médecins aux paramédicaux. Au Sommet pour l’action sur l’IA, le gouvernement a annoncé une enveloppe de 119 millions d’euros pour « former quelque 500 000 professionnels en cinq ans ». Avec ce référentiel, « l'objectif est d’essayer de garantir une forme d’égalité dans l’accès des professionnels à ce savoir afin que tous les soignants de demain disposent d’une base commune pour comprendre l’impact que ces technologies ont sur les pratiques », a expliqué Hela Ghariani, coresponsable à la Délégation au numérique en santé (DNS), lors d’un atelier organisé sur le sujet.
Ce socle, mis au point avec l’aide des doyens et des centres de formation, inclut des thématiques comme la cybersécurité, la gestion des données de santé et l'intelligence artificielle. Il vise à préparer les futurs professionnels à un environnement en constante évolution, plutôt qu'à leur enseigner des outils appelés à changer rapidement. « L’idée n’est pas d'apprendre aujourd'hui à un étudiant de première année comment fonctionne la télé-expertise, mais de lui donner les clés pour aiguiser son esprit critique et évaluer l'impact de ces technologies dans sa pratique future », insiste Hela Ghariani.
Cap sur la formation continue
La première promotion formée selon ces nouvelles normes a fait sa rentrée en septembre. Une évaluation est en cours pour ajuster le dispositif et le faire évoluer. La formation continue, encore insuffisamment développée, constitue le prochain défi pour la DNS. « L’enjeu va être de sensibiliser les médecins déjà en exercice, d’identifier les besoins par corps de métier et de mesurer l’impact de ces nouvelles technologies sur les différentes spécialités », souligne-t-elle. Objectif : faire du numérique un véritable levier pour améliorer la prise en charge des patients.
Article précédent
Loi de simplification, appels à projets : Ségur veut accélérer le déploiement des solutions numériques en santé
Numérique en santé mentale : la France doit rattraper son retard
Loi de simplification, appels à projets : Ségur veut accélérer le déploiement des solutions numériques en santé
La formation au numérique en santé, enjeu incontournable
Visite médicale d’aptitude à la conduite : le permis à vie de nouveau sur la sellette
Le dispositif Mon soutien psy peine à convaincre, la Cnam relance l’offensive com’
Ouverture du procès d’un ancien psychiatre de l’AP-HM jugé pour viols et agressions sexuelles sur quatre patientes
Affaire Le Scouarnec : premier mea culpa de l’Ordre des médecins qui exprime ses « profonds regrets »