Loi de simplification, appels à projets : Ségur veut accélérer le déploiement des solutions numériques en santé

« Le deuxième virage de notre feuille de route en IA est le passage à l’échelle pour partager les solutions en santé et les rendre accessibles », a introduit le ministre de la Santé, Yannick Neuder, le 11 février, lors du Sommet pour l’action sur l’IA. Il a annoncé les dispositifs qui seront pour la plupart lancés avant l’été. Une loi de simplification pour déployer les outils d’IA sera initiée alors qu’un premier état des lieux des mesures prises pour la santé depuis 2018 dans le cadre de France 2030 a été publié. Une concertation sera ensuite menée par la Conférence nationale de santé.

Gagner du temps soignant et médical

Ainsi, le projet Junior (Jumeau numérique d’impact sur l’organisation des soins), un outil national de modélisation du système de santé, devra guider les politiques nationales pour gagner du temps soignant et médical. Il permettra de mieux gérer les structures hospitalières, en simulant la fermeture de lits ou de services par exemple. En matière de capacitaire, l’IA va aider à concentrer les ressources vers les patients à risque de récidive ou de réhospitalisation et aider les professionnels « à retrouver du sens au travail ».

Le ministère lance aussi deux appels à projets. Le premier, Impact IA, vise à évaluer les conditions réelles et les modifications organisationnelles apportées par les dispositifs médicaux numériques dans les établissements de santé. Le second, Partages, financé à hauteur de 6,9 millions d’euros, consiste à mettre de l’IA générative dans les pratiques des professionnels de santé (autonomisation, comptes rendus, transmission) pour leur libérer du temps et sera généralisé. Vingt hôpitaux, dix équipes de recherche et Mistral AI ont participé à l’expérimentation dédiée.