S’installer en libéral ? La question ne lui a même pas effleuré l’esprit. C’était une évidence. « J’ai toujours rêvé de devenir médecin de famille », se souvient Sabine, actuellement en deuxième année d’internat à Nancy. Une envie écornée, selon elle, par la « galère » administrative. Pour Baptiste, qui vient de terminer son internat en banlieue parisienne, « c’est assez tendu » de s’installer tout de suite après. « Je ne connais pas encore le réseau de soins. Mais, à terme, j’ai envie de m’installer », assure-t-il. Contacté presque tous les jours pour reprendre un cabinet en solo, Romaric, remplaçant en Mayenne, ne se presse pas. « Nous ne sommes pas séduits par les offres de reprises de cabinets seuls », explique-t-il. Peu importe le lieu, ville ou campagne, tous rêvent d’exercer dans un cabinet de groupe, informatisé avec un secrétariat. Actuellement en remplacement dans deux cabinets, l’un « à l’ancienne » et l’autre plus moderne, Baptiste ne cache pas sa préférence. « Je travaille en ce moment dans un cabinet où je dois en même temps m’occuper de la sonnette, du fax, de la carte vitale et de l’encaissement. Alors quand je suis dans celui qui est informatisé, c’est un vrai bonheur », s’exclame le jeune médecin. Pratiquer la médecine, c’est tout ce qu’ils recherchent. « Sans secrétaire médical c’est du temps médical de perdu. Ce qui m’intéresse c’est de participer à la prévention et de faire de l’éducation à la santé », poursuit Sabine. Pour Marie-Hélène, étudiante en dernière année d’internat à Toulouse, c’est le projet de santé de son maître de stage qui a été déterminant. « La maison
de santé qui va ouvrir en mai prochain va participer à un réseau ville/hôpital qui prend en charge des femmes en gynécologie. Ce projet m’a vraiment intéressé », confie-t-elle.
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