Au début de la pandémie au Covid, les lavages de nez ont été contre-indiqués afin de ne pas risquer de diffuser le virus dans les voies aériennes. Mais, au vu de la littérature, ils ne représentent finalement aucun risque de contamination, et sont même recommandés car ils diminuent la charge virale dans les fosses nasales, y compris au niveau de la fente olfactive, volontiers visitée par le coronavirus.
Réhabiliter les lavages de nez et la corticothérapie locale
De même, la corticothérapie locale ne doit pas être récusée. « Chez les personnes atteintes de pathologies chroniques nasosinusiennes traitées habituellement par corticothérapie locale — polypose nasosinusienne, rhinite allergique, rhinosinusite œdémateuse — il faut la poursuivre car on sait qu’elle diminue le risque de surinfections virales » affirme le Pr Justin Michel (Marseille). Et, si on est amené à faire un diagnostic de ce type de pathologie, il n’y a aucune raison de ne pas introduire les corticostéroïdes locaux. Un seul bémol : en cas d’anosmie isolée pouvant faire craindre un Covid, on attendra la fin de la période potentiellement contagieuse.
Nasofibroscopie, une pratique à risque
La nasofibroscopie est quasiment incontournable en consultation ORL, « mais l’arrivée du Covid a fait prendre conscience qu’elle faisait partir des procédures aérosolisantes, ce qui était connu depuis un certain nombre d’années. En réalité, on était loin en pratique d’appliquer les normes préconisées en particulier par la HAS dès 2017, c’est-à-dire peu ou prou l’équipement utilisé pour la pratique des prélèvements pharyngés », note le spécialiste.
Pour remédier aux contraintes liées à la perte de temps et à l’équipement jetable, certaines équipes mènent des travaux sur l’élaboration de masques qui seraient portés par le patient, et comportant un orifice muni d’une valve par lequel on introduirait le nasofibroscope pour limiter la contamination du professionnel de santé.
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